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Pour cette première itinérance à vélo, nous avons choisi de partir du sud de la Bretagne pour rallier son nord. Nous quittons la presqu’île de Rhuys en direction du Mont-Saint-Michel. Nous ne sommes pas des forçats de la route, mais des contemplatifs qui veulent découvrir tranquillement les chemins de traverse. Nous allons parcourir 380 km en huit étapes, le long des voies vertes et des chemins de halage. Nous avons concocté ce parcours en faisant halte dans notre famille répartie le long du parcours et en chambre d’hôtes. Notre première étape va nous mener à la Gacilly, chez Marie. Nous y resterons le lendemain pour découvrir la nouvelle exposition photographique sur les thèmes suivants : Plein Nord et le monde de demain.

Jour 1 : Theix-Noyalo – La Gacilly
Distance : 62 km
Dénivelé : +706m – 693m

Nous démarrons à Theix-Noyalo. Nous empruntons les pistes cyclables en direction du Gorvello, petit village de caractère. Par un chemin en sous-bois, nous récupérons la route communale qui nous amène au hameau de Sainte Marguerite. C’est la partie pentue de cette étape qui franchit les landes de Lanvaux. Nous méritons une petite pause près de la chapelle. La route vers Questembert est relativement vallonnée. Martine met pied à terre dans un des petits raidillons. Nous contournons la ville et nous récupérons la voie verte Questembert-Mauron au niveau de l’hippodrome. Cette ancienne voie ferrée désaffectée est sous-couvert d’une végétation luxuriante. Nous la quittons avant Malestroit pour couper au plus court par Pleucadeuc et Saint-Congard. Nous arrivons en vue du canal de Nantes à Brest à la confluence de l’Oust et de la Claie.
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Aire de Sainte Marguerite                                     Voie verte Questembert-Mauron                              Halte nautique de Saint-Martin-sur-Oust

Le chemin de halage nous dirige vers l’aval, en direction de Redon. Nous faisons un arrêt à la halte nautique de Saint-Martin-sur-Oust pour profiter des tables de pique-nique au bord de l’eau. Ensuite nous passons devant la zone de plein-air de Peillac et nous quittons le halage au pont de Bilaire en direction de La Gacilly. Au niveau du château d’Yves Rocher, j’attends Martine qui a du mettre pied à terre dans cette montée un peu ardue. Nous nous installons dans le jardin en attendant l’arrivée de Marie et des deux fillettes.

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Carte IGN Scan Express classique avec tracé Sitytrail dur Androïd

Jour 3 : La Gacilly – Langon
Distance : 48 km
Dénivelé : +366m – 372m

Après avoir passé une journée à parcourir en famille les expositions en plein-air de photographes de renom, nous quittons cette cité d’artistes et d’artisans en rebroussant chemin vers le pont de Bilaire. Nous retrouvons les rives du canal jusqu’à Redon. La météo chaudement ensoleillée des jours précédents a fait place à un véritable crachin breton. La veste de pluie et les surchaussures sont sorties des sacoches. Au passage de l’île aux pies, nous croisons des lycéens venus pratiquer le canoë ou l’escalade. Nous traversons Redon sans prendre le temps d’un arrêt. Ce carrefour de voies navigables permet de rejoindre Rennes en remontant La Vilaine, Nantes par le Canal ou la mer vers Arzal. Notre route suit la première option. Plein nord vers Rennes. Faute d’indications sur l’existence d’aire de pique-nique sur ce tronçon du fleuve, nous nous arrêtons sur un banc.
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Chapelle Sainte-Melaine à Brain-sur-Vilaine                                                 Sculpture le long du halage à Brain-sur-Vilaine

Un peu plus loin, la paillote du pont nous permettra de savourer un bon café en plein-air. Les bourgs, proches de la Vilaine, ont aménagé des haltes nautiques pour que les vedettes fluviales puissent s’amarrer et les cyclistes s’installer autour d’une table sous de petites pergolas arborées. Nous montons vers le centre du village de Brain-sur-Vilaine pour admirer l’église Saint-Melaine. Cachée dans un coin champêtre, nous découvrons une petite chapelle dédiée au susdit Saint, personnage historique, enfant du pays devenu conseiller du roi Clovis. La bourgade présente, dans le cadre d’une manifestation intitulée « l’émoi des Arts », une vingtaine de sculptures monumentales dispersées sur un parcours de découverte. Nous parvenons au bourg de Langon où nous sommes attendus à la chambre d’hôtes tenue par Isabelle Nardon, la propriétaire. Cette belle longère aux volets rouges se situe derrière la mairie. La table d’hôtes permet de pallier à l’absence de restaurant dans la commune. Et de plus, nous sommes agréablement surpris par la qualité du repas.

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Carte IGN Scan Express classique avec tracé Sitytrail dur Androïd

Jour 4 : Langon – Pont-Péan
Distance : 53 km
Dénivelé : +376m -363m

Nous quittons Langon sous quelques gouttes de pluie qui s’estompent rapidement. Le chemin de halage est sous son aspect le plus naturel. Une étroite sente stabilisée et cabossée longe une route goudronnée. Au bout de quelques kilomètres, nous décidons de nous épargner de désagréables secousses en roulant sur l’asphalte et en laissant la voie enherbée aux cavaliers. Sur cette partie de La Vilaine, nous croisons peu de pénichettes. Nous traversons Guipry sans trouver le moindre endroit propice pour une pause repas. Il faut attendre le quarantième kilomètre pour satisfaire notre fringale sur une aire accueillante. Les rares écluses présentent des bâtisses remarquables, implantées sur un îlot entre le sas à bateaux et le déversoir.
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Ces bâtiments méritent une vocation touristique indéniable. Ainsi, le moulin du Boël est actuellement en pleine rénovation grâce à la Fondation du patrimoine qui collecte les dons. Dans cet endroit très prisé des Rennais, nous nous installons à la terrasse d’un bar-crêperie pour déguster un petit noir. Nous assistons à un éclusage de pénichettes où le terme de marin d’eau douce prend toute sa valeur. Nous franchissons le pont de chemin de fer au dessus de la Vilaine pour atteindre l’autre rive par un passage aménagé le long des voies. Nous rejoignons le bourg de Pont-Péan par de petites routes de campagne assez fréquentées par une circulation automobile souvent peu respectueuse des cyclistes. Martine va profiter de notre arrivée précoce pour aller chercher ses petites-filles à l’école. Puis nous allons également donner un coup de main à Pierre pour décharger un lot de bois. Ceci étant fait, nous passons un très bon moment de partage autour d’un apéro dînatoire.

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Carte IGN Scan Express classique avec tracé Sitytrail dur Androïd

Jour 5 : Pont-Péan – Rennes
Distance : 33 km
Dénivelé : +232m – 212m

Vers le milieu de matinée, nous repartons vers le moulin du Bouël afin de relier Rennes en suivant le cours de la Vilaine. En ce samedi matin, le chemin de halage a pris une autre atmosphère. Les clubs de VTT, les poussettes et les pêcheurs du week-end sont venus prendre une bouffée d’air au bord de l’eau. Au niveau de Bourg-des-Comptes, le chemin est en travaux, nous sommes déviés vers le centre-ville, puis sur une petite route qui trois kilomètres en amont nous ramène sur notre itinéraire. Des bateaux de pêche aux carrelets sont amarrés le long de la rive. Cette pêche ancestrale a encore des adeptes sur le fleuve. Elle permet la capture de poissons carnassiers en déposant sur le fond de la rivière un filet pendant 2 à 3 mn.

Nous nous arrêtons à la base de loisirs des landes d’Apigné pour pique-niquer. Nous rejoignons le centre historique de Rennes pour une petite pause chez ma maman. De succulentes pâtisseries nous attendent sur la table de la salle à manger. Tandis que la pluie se met à tomber sur la capitale bretonne, nous décidons de prolonger ce moment de convivialité et d’en profiter pour faire quelques parties de tarot. Les cieux devenus plus cléments, nous quittons le secteur de la cathédrale pour traverser la ville en direction du quartier de la Poterie où nous sommes attendus. Nous sommes hébergés chez mon fils. Les nombreuses pistes et voies cyclables rendent le parcours relativement sécurisé pour les vélos. Nous passons de bons moments en famille et nos enfants et petits enfants sont fiers de leur papy et mamie.

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Carte IGN Scan Express classique avec tracé Sitytrail dur Androïd

Jour 6 : Rennes – Hédé-Bazouges
Distance : 51 km
Dénivelé : +403m – 396m

Nous traversons la ville du sud au nord afin de rejoindre le canal d’Ille et Rance au niveau de la place de la Mission. Des prairies Saint-Martin jusqu’à la commune de Betton, les joggeurs et promeneurs se sont donnés rendez-vous le long du canal pour leur exercice dominical. Nous progressons tranquillement, en jouant de la sonnette pour éviter tout risque de collision. A Betton, c’est l’effervescence. Le marché hebdomadaire est installé sur la rive droite. De magnifiques péniches hollandaises avec leur immense dérive extérieure sont amarrées le long du quai. Le calme est revenu sur le chemin. Les écluses se succèdent. Les maisons éclusières sont coquettes avec leur jardinet fleuri. A Saint-Médard-sur-Ille, nous nous arrêtons à l’écluse tropicale, un bar-restaurant brésilien pour boire un café. La carte des plats sud-américains aurait mérité une halte-dégustation. Nous changeons de rive.

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La pente s’accentue et les rives, en surplomb, de plus en plus boisées, nous cachent le canal. Nous arrivons en vue du site exceptionnel des onze écluses de Hédé. Le long du site, des artistes sculpteurs, photographes, verriers exposent leurs œuvres dans un cadre champêtre et bucolique. Avant de rejoindre notre chambre d’hôtes « L’abeille des onze écluses », nous montons vers le centre bourg de Hédé situé à deux kilomètres du canal. Nous faisons le tour des différents restaurants pour choisir lequel d’entre eux sera susceptible de sublimer nos papilles gustatives. L’accueil à la chambre d’hôtes est chaleureux. Nos vélos sont stockés à l’abri dans un garage et notre chambre est lumineuse et spacieuse. A pied, nous avalons les deux kilomètres de bitume avant de mettre les pieds sous la table à la crêperie « Kestell et Karamel ».

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Carte IGN Scan Express classique avec tracé Sitytrail dur Androïd

Jour 7 : Hédé-Bazouges – Dinan
Distance : 37 km
Dénivelé : +274m – 324m

Après un très bon petit déjeuner où nous avons le privilège de pouvoir goûter à trois miels différents car la propriétaire est également apicultrice professionnelle, nous rattrapons les onze écluses. Nous changeons de rive de temps à autre. A chaque écluse une ou deux anciennes péniches se sont reconverties en maison d’habitation flottante. La vie sur le canal semble être l’apanage de personnes plutôt bohèmes. Sur les conseils de notre hôtesse, nous dévions de notre trajectoire pour aller admirer l’ancienne abbaye bénédictine de Léhon et son vieux bourg nichés dans un méandre de la Rance. Le cloître renferme une exposition photographique sur les parcs naturels américains. A peine installés à une table, une pluie fine vient perturber notre repas. Stoïques, nous résistons à l’envie de plier bagages.
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Cette courte étape nous fait arriver tôt au Bed and Breakfast « Le Poisson Ivre ». Lundi, jour de fermeture du bar-restaurant, nous appelons donc le propriétaire qui nous indique la façon de récupérer une clé afin de pouvoir déposer nos bagages dans la salle. Il nous donne rendez-vous vers 16h. Nous profitons de ce répit pour parcourir les ruelles de la cité médiévale dont la célèbre rue du Port. La grimpette à pied de cette artère pavée est éprouvante. In extrémis, nous nous réfugions dans la Cathédrale alors que survient une forte averse. Nous avons la surprise d’entendre la mise en accord des tuyaux de l’orgue. A 16h00, le propriétaire n’étant pas disponible, il nous donne la possibilité de monter dans notre chambre. Une accalmie météorologique nous incite à repartir vers les quartiers hauts de Dinan. A 17h00, nous investissons notre chambre, et nous mettons nos vélos à l’abri pour la nuit. Concernant le dîner, quelle déception de s’apercevoir que le lundi soir est, pour un nombre important d’établissements, le jour de fermeture. Nous nous contentons d’une pizzéria, en bas de la rue du Port.

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Carte IGN Scan Express classique avec tracé Sitytrail dur Androïd

Jour 8 : Dinan – Cancale
Distance : 50 km dont 2km de traversée maritime
Dénivelé : +459m – 424m

Le réveil est laborieux. La météo n’incite pas à sortir des draps. Une bruine tenace plombe le port de Dinan. Après un petit déjeuner sans surprise, pour la première fois je m’équipe de la tête aux pieds avec les vêtements de pluie. Jusqu’ à l’écluse du Châtelier, nous subissons un vent fort et contraire et une brumisation permanente. Nous quittons le chemin de halage et la Rance fluviale. La route départementale bien pentue et au trafic soutenu nous amène à Saint-Samson-sur-Rance. A la sortie du bourg, nous retrouvons la sérénité sur la voie verte Dinan-Dinard. Les anciennes maisons garde-barrière et les petites gares de Pleslin et de Pleurtuit rappellent l’ancienne vocation ferroviaire de cet itinéraire. A Dinard, nous pataugeons pour trouver l’embarcadère pour Saint Malo. Aucune indication ne permet de s’orienter pour atteindre la cale d’embarquement. La vedette de la société Corsair accepte les vélos à son bord et permet de traverser la baie, s’affranchissant ainsi d’un passage par le barrage de l’usine marémotrice de La Rance.
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Voie verte entre Dinan et Dinard                                                                             Embarcadère de Dinard

La traversée, d’une durée de 15mn, s’effectue dans une mer houleuse. La météo extrêmement maussade ne nous incite pas à visiter la cité corsaire. Néanmoins nous embouquons le boulevard du sillon afin de longer la côte. Mal nous en prend, les fortes bourrasques de vent nous obligent, par moments, à mettre pied à terre. Nous traversons les quartiers de Paramé et de Rothéneuf avant de bifurquer vers Saint-Vincent et Saint-Coulomb. Cet itivélo, en construction, nous fait parcourir l’arrière pays de Saint Malo et découvrir ses innombrables malouinières. Ce sont de très belles demeures installées à la campagne, lieux de villégiature des armateurs malouins. La plupart des malouinières ont été construites entre 1650 et 1730. Nous avons le château d’eau de Cancale en point de mire. Nous nous posons sur la place de l’église avant de rejoindre la maison de ma sœur, cancalaise d’adoption. Une bonne douche, un bon goûter et nous sommes repartis pour une petite ballade pédestre sur le GR34. Le vent a forci et la houle vient frapper les îlots des Rimains. Les rafales nous fouettent le visage. Nous rentrons nous mettre à l’abri, toujours éblouis par la beauté de cette côte déchiquetée.

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Jour 9 : Cancale – Le Mont-Saint-Michel
Distance : 44 km
Dénivelé : +183m – 227m

Avant de reprendre nos montures à pédales, nous accompagnons Betty sur le sentier de randonnée vers le port de la Houle. Puis nous reprenons la route, en n’oubliant pas de faire quelques emplettes pour l’en-cas du midi. Nous optons pour la départementale en direction de Saint-Méloir-des-Ondes avec la boule au ventre. En effet la circulation est intense et les voitures déboulent à toute allure. Heureusement la pente favorable nous amène rapidement au village de La Coudre où nous retrouvons une voie paisible. A la sortie du hameau, nous empruntons un chemin d’exploitation qui débouche sur le front de mer. La voie verte débute au château Richeux et suit la côte, en longeant les chantiers ostréicoles. Nous passons le long du bourg de Saint Benoît des Ondes, puis nous profitons d’une aire de pique-nique à Hirel pour une petite pause. Le club de char à voile met en place ses équipements. La marée basse laisse une immense étendue de sable favorable à cette pratique. Entre le Vivier-sur-mer et Cherrueix, nous traversons d’immenses hangars. Des barges sur roues permettent aux mytiliculteurs de rejoindre les 300km de bouchots implantés dans la baie du Mont-Saint-Michel. Nous traversons l’unique rue de Cherrueix jusqu’à la chapelle Sainte-Anne.
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La place de l'église à Cancale                                          Le port myticole de Cherrueix                                        Les près salès du Mont-Saint-Michel

La voie verte quitte le trait de côte pour sillonner les polders, au milieu des cultures maraîchères. Nous rejoignons le Couesnon et la voie verte Pontorson-Le-Mont-Saint-Michel. L’un des sites les plus fréquentés de l’hexagone grossit à vue d’œil. Nous arrivons au niveau du barrage sur le Couesnon. Il a été construit pour désensabler le Mont en effectuant des chasses d’eau deux fois par jour. Nous traversons les parkings en direction de La Rive. Nous sommes accueillis chaleureusement à l’ « Etoile des Grèves », chambre d’hôtes située face aux immenses prés salés où paissent d’immenses troupeaux de moutons. La vue sur la Mont est extraordinaire. Nous quittons la chambre pour rejoindre le GR qui, en traversant les herbiers au milieu des ovins, nous permet de récupérer la passerelle d’accès au site. Au bout de 4 km, nous sommes au pied des remparts. Nous entrons dans la cité et nous sommes surpris de voir si peu de monde dans la rue commerçante. Le COVID n’a pas permis aux étrangers de venir investir ce joyau. Du haut des fortifications, nous assistons au spectacle de la marée montante qui vient ceinturer le Mont excepté la chaussée d’accès. Nous repartons vers le barrage et nous nous installons à la ferme Saint-Michel pour un repas sans prétention, mais au rapport qualité-prix acceptable.

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Carte IGN Scan Express classique avec tracé Sitytrail dur Androïd

Jour 10 : Le-Mont-Saint-Michel

Le petit déjeuner est copieux, généreux, plus que parfait à l’image de l’ensemble de la prestation hôtelière et de la sympathie des propriétaires. C’est l’adresse à retenir pour séjourner au pied du Mont-Saint-Michel. Nous allons passer notre journée autour de ce site du patrimoine. Nous nous dirigeons vers le centre touristique où nous allons emprunter les navettes pour nous faire déposer au pied du Mont. Nous grimpons la rue principale à grandes enjambées jusqu’à l’entrée de l’abbaye. J’ai le souffle court. Le masque m’empêche de respirer normalement, j’arrive haletant et en sueur à la billetterie. Nous réservons une visite commentée pour 17h30. Tranquillement, nous flânons dans les ruelles et le chemin de ronde. Peu de touristes dans ces venelles adjacentes. Le flot des visiteurs se concentre dans l’artère des boutiquiers. L’office du tourisme nous informe qu’il est possible de parquer son vélo dans la cour de la Caserne, au pied du rocher. Nous repartons à travers les près salés récupérer nos bicyclettes. Par de petites routes passant à l’arrière de l’« Etoile des Grèves », nous nous dirigeons vers Beauvoir à la recherche d’une auberge pour notre dernier dîner. Tous les restaurants sont groupés le long d’une route bruyante. Nous décidons de retourner dans le cadre champêtre de la ferme Saint Michel dans l’intention de déguster les moules de bouchot de la Baie. En attendant l’heure de notre rendez-vous à l’abbaye, nous traversons le barrage et nous continuons le long du GR en direction de l’ouest. Nous profitons d’une autre perspective sur le Mont-Saint-Michel.
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Nous rejoignons le parking à vélo situé à gauche de l’entrée principale. Pour cette dernière visite de l’abbaye, nous sommes dix à écouter attentivement les explications de notre guide. Nous découvrons les étapes de la construction, l’architecture romane et gothique, l’histoire religieuse et carcérale, les vues panoramiques sur la baie. Pendant une heure, nous parcourons, la basilique, le cloître, le réfectoire, les cryptes. La merveille est à la hauteur de sa réputation. De par le petit nombre de visiteurs, nous profitons presque d’un silence monacal hormis le cri des goélands qui survolent la flèche de l’Archange. Nous quittons le Mont à marée haute. La mer s’engouffre à travers les vannes ouvertes du barrage pour remonter le Couesnon. Nous arrivons à la terrasse de l’auberge. Désespoir, ce soir, il y a pénurie de moules, nous prenons à la carte une épaule d’agneau de pré-salé pour déguster un mets local.

Jour 11 : Le-Mont-Saint-Michel – Pontorson : 10 km
Retour en TER : Pontorson-Rennes puis Rennes-Vannes

Nous saluons une dernière fois l’archange Saint Michel, au pied des remparts, avant de prendre le chemin vers la gare de Pontorson. La voie verte d’une longueur de 10 km longe le Couesnon et se termine à l’entrée de la ville. La bruine ne nous a pas quittés depuis le Mont. Nous prenons notre collation sur le quai de la gare en attendant notre TER. A l’arrivée à Rennes, nous avons un répit pour aller faire, avant notre correspondance, une visite impromptue à ma maman dans le centre historique. Au débarquement à Vannes, la météo n’est pas des plus clémentes. Nous ferons les dix derniers kilomètres sous une pluie battante. Cette première expérience d’itinérance à vélo nous a ravis. Le peu de difficultés sur les voies vertes et les chemins de halage y est, sans doute, pour beaucoup. C’est sûr, nous n’en resterons pas là.

Supplément Photographique : ici