Le temps est propice au ramassage des pommes.
Marie nous donne rendez-vous à Trédion en début d'après-midi.
Les seaux, les sacs et la brouette sont prêts. Les consignes sont données.
Pas de pourri, pas de feuilles et le moins d'herbe possible.

Nous nous dirigeons vers le premier pommier qui a été secoué jeudi.
A genoux, nous remplissons les seaux de "blanc d'été", variété indispensable à la fabrication d'un cidre de haute qualité.
Les seaux sont transvasés dans des sacs, eux-mêmes transportés dans la brouette vers l'aire de mûrissage.
Les pommes sont ainsi stockées en tas.  
 

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Au bout d'une heure, nous attaquons le deuxième pommier.
A l'aide d'une gaule, nous tentons de faire tomber les pommes douces.
Martine se résout à monter dans l'arbre pour accélérer les choses.
Mais les pommes, à peine mûres, résistent. Alors je grimpe à mon tour.
Quelle suée, je dégouline. Je dois reprendre mon souffle à plusieurs fois.
Mais le pommier est débarrassé d'une bonne partie de ses fruits.
L'arbre est proche de l'aire de stockage, nous n'aurons qu'à vider nos seaux sur la bâche.
La fatigue se fait sentir, nous changeons de position pour éviter l'engourdissement.
Marie, 78 ans, est plus alerte que nous tous. Quelle santé!
Au bout de trois heures et demie de ramassage, les douleurs et les courbatures se font sentir.

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Nous irons voir le troisième pommier, qui n'a pas résisté au dernier coup de vent.
Il restera à ramasser ses fruits avant de le réduire à l'état de bois de chauffage.
Nous nous dirigeons vers la maison, pour terminer cet après-midi autour d'un verre et d'un gros morceau de quatre-quarts.
Les pommes vont rester en tas, à mûrir.
Fin du mois de novembre, les différentes variétés sont réparties en sacs suivant un mélange familial ancestral pour donner au cidre sa saveur incomparable.
Les barriques sont lessivées à l'eau bouillante, rincées à l'eau froide et stockées à la cave sur des tins (grosse poutre de bois).

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La presse arrive. Les deux cidriers répartissent le broyat de pommes dans un carré de bois sur des toiles filtrantes. A deux, nous vidons les sacs dans la trémie du broyeur tandis que les toiles se superposent pour atteindre une hauteur d'un  mètre environ.

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Puis la presse entre en action. Le jus ambré s'écoule à travers les mailles des toiles et s'achemine vers la cave où Marie répartit le précieux breuvage dans les barriques (250 litres), demi-barriques, le baraou (50 litres) et le demi-baraou.
Il faudra trois pressées à 300 bars pour venir à bout des sacs.

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Entre-temps, nous débarrassons les toiles du marc de pomme.
Le cidre va subir différentes étapes de maturation avant sa mise en bouteilles.
Il va "bouillir" et se libérer de ses impuretés par la bonde supérieure et s'éclaircir en déposant sa lie au fond de la barrique.
Marie effectuera un soutirage afin d'éliminer complètement les dépôts, en transvasant le liquide dans une autre barrique.

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 Et pour ceux qui voudrait goûter à la fabrication du cidre en langue gallo, je vous conseille d'aller jeter un oeil à http://thalie.blog4ever.com/blog/lirarticle-15379-515458.html