Nos amis Minahouêts et Lorientais nous proposent de les rejoindre pour une randonnée semi-urbaine autour de la ville de Lorient. Nous sommes assez dubitatifs sur l’attrait de randonner dans les faubourgs de cette ville portuaire. Cependant, le fait de retrouver nos complices de marche, nous incite  à accepter cette proposition. En ce dimanche matin bien frisquet, nous nous retrouvons sur le quai des Indes, à attendre près de l’embarcadère, la navette maritime en provenance de Locmiquélic. Vêtus de leur doudoune, coiffés d’un bonnet et gantés, Alain et Catherine nous rejoignent tandis que nous voyons débouler sur son vélo mi-course, notre ami François. Nous débutons notre périple en longeant les bâtiments des archives de la marine nationale, puis en empruntant le péristyle qui contourne l’entrée du port de plaisance et l’embouchure du Scorff. Les deux rives sont occupées par l’arsenal où sont construites les frégates furtives de la Marine. Nous montons vers la tour de la Découverte. Haute de 38 mètres, elle permettait de surveiller les faits de contrebande à l’arrivée des bateaux de la compagnie des Indes, de signaler les escadres anglaises et de donner l’heure à la flotte militaire à l’aide d’une boule horaire.
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Port de plaisance de Lorient                                                                           Les rives maritimes du Scorff

Nous coupons à travers la place d’armes avant de retrouver les rives du Scorff. Nous longeons la ria jusqu’au quartier du bois du Château. Nous pénétrons dans le parc où la tempête Ciaran a provoqué la chute de nombreux arbres et de branches. Puis nous longeons les terrains de sport et la piscine avant d’enjamber la pénétrante, axe majeur de circulation qui permet la desserte portuaire depuis la voie express. De l’autre côté du pont, nous empruntons le sentier des vallons, une ceinture verte qui sépare l’habitat pavillonnaire de la zone commerciale. Une passerelle nous permet de franchir la voie ferrée Lorient-Quimper. Puis par des cheminements piétonniers, nous traversons, en toute tranquillité, les lotissements de Kerfichant avant d’entrer sur une enclave du territoire de la commune de Ploemeur. Au niveau du plateau sportif de Kerbénes, nous retrouvons une nature intacte au sein d’un petit vallon au milieu duquel coule un ruisseau qui se déverse dans un des étangs du Ter.  En arrivant sur la rive, un héron prend  majestueusement son envol et plane au dessus de l’étendue limoneuse. Une table de pique-nique nous tend les bras sur les bords de l’étang à sec. En effet, soumis au régime des marées, l’étang se vide lors de la marée basse. Notre collation avalée, nous suivons le chemin piétonnier qui nous amène vers la zone portuaire de Lorient.
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Au niveau de l’exutoire, des mouettes et des goélands survolent frénétiquement le flot tumultueux qui rentre dans l’étang, à l’affût du moindre petit poisson. Sur le bord, des aigrettes regardent d’un œil placide cette agitation volatile. Quelques kilomètres plus loin, le site de l’ancienne base sous-marine accueille la cité de la voile consacrée à la course au large. Nous prenons le temps d’une pause café à l’endroit branché des Lorientais, le café de «La Base ».  Après ce joyeux tumulte, nous contournons la pointe de Keroman et son musée dédié à la guerre sous-marine pour aboutir sur les quais du port de pêche. Ensuite se succèdent le port de commerce et la gare maritime. En traversant le pont François Le Corre, nous reprenons pied sur le quai des Indes. Cette boucle permet d’appréhender l’aménagement urbain d’une ville de moyenne importance : les espaces économiques, sportifs, résidentiels et environnementaux.

Lorient