En ce mois de juin caniculaire, nous embarquons à l’aéroport de Nantes Atlantique pour un vol direct vers Minorque (Ile des Baléares) à bord d’un airbus A320. Après 1h35 de vol, nous atterrissons à l’aéroport de Mahon. Dans la foulée, nous récupérons notre valise et nous nous dirigeons vers l’arrêt de bus. La ligne 10 nous dépose à la gare routière. En attendant l’autobus pour Ciutadella où nous avons réservé notre premier hébergement, nous allons déjeuner dans un bar situé à proximité. Nous entrons dans le vif de la langue ibérique. Après cet intermède gustatif, le bus n°1 qui emprunte la route principale de l’île, nous dépose Place de la Pau à Ciutadella. Nous avons à peine 500 mètres pour rejoindre l’hôtel Geminis où nous avions séjourné onze ans auparavant. Nous prenons le temps de nous installer, de nous acclimater aux 34°c ambiant avant d’aller flâner dans le centre ville. Nous dégustons nos premières tapas au restaurant El Hogar del Pollo. Pour terminer la soirée nous descendons sur le port où s’alignent les restaurants à touristes.
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Port de Ciudatella                                                                                        Rue du centre historique de Ciutadella

Lundi 16 juin

Distance : 10km
Dénivelé : +62 m ; -52 m

Après avoir pris notre petit-déjeuner catalan (ensaimada, pan con tomate et jamὀn), nous prenons la direction de la place des pins pour récupérer le bus n°65 en direction du phare d’Artrutx. Nous avions oublié qu’à l’approche de la fête de la Saint-Jean, les arrêts de bus étaient déplacés à la gare routière située avenue Josep Mascarὀ Passarius pour permettre l’installation de la fête foraine. Mais nous préférons attendre le bus au niveau de la playa Blanca. Tandis que nous patientons à l’arrêt de bus, un gros engin agricole fait des va-et-vient sur la plage, dans une petite crique urbaine, pour récupérer les déchets ramenés par la mer. Nous débutons notre Cami de Cavalls au niveau du phare. Pour des raisons de santé et de forte chaleur, nous avons revu notre programme à la baisse. Nous cheminons sur un trottoir longeant la zone urbanisée ; puis le fameux portillon minorquin franchi, nous marchons sur un terrain caillouteux où pousse une maigre végétation halophile. Nous goûtons, pour la première fois, à la grande bleue sur la plage touristique de Cala Blanca. Les bars et les restaurants se côtoient sur les deux rives de cette ria.
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Phare d'Artrutx                                                                                              Plage de Cala Blanca

La plage est encombrée de parasols et de transats surveillés de près par un playedor. L’eau est si agréable et revitalisante que nous n’hésitons pas une seconde à nous replonger dedans à Santandria. Nous récupérons le bus 64 qui nous dépose place de la Pau. Ce soir, nous dînons sous les voûtes, dans un restaurant tenu par une française, le Gioia Aperitivo. Les tapas améliorées sont délicieuses. Dans cette douceur estivale, nous déambulons sur la place des Born où les vendeurs de pacotille ont installé leur stand pour la fête à venir.
Minorque Artrutx

Mardi 17 juin

Distance : 7,5km
Dénivelé : +143 m ; -174 m

Ce matin, nous nous rendons à la gare routière située en face du cimetière municipal. A 11h30, nous montons dans le bus pour nous rendre à Cala Morell. Quatre personnes pour cinquante places assises, c’est le service public. Le chauffeur nous dépose dans la partie résidentielle de cette station balnéaire de la côte nord. Les villas avec piscine se succèdent au milieu des pins. Nous arrivons sur un sentier à flanc de falaises qui offre une vue saisissante sur les tombants et les arches de pierre façonnés par la mer.
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Falaise de Cala Morell                                                                                  Cami de Cavalls

Le cami de cavalls s’enfonce dans les terres en longeant de longs murs de pierre sèche. Un impluvium retient toute notre attention. Il était destiné à recueillir l’eau de pluie et la diriger vers un immense réservoir enterré. Le soleil se fait de plus en plus ardent, nous trouvons une grotte pour faire la pause méridienne à l’ombre. Nous avons choisi de n’acheter que des fruits, frais et secs pour le pique-nique. Le chemin retrouve le bord de côte au niveau de la petite crique de galets de Ses Fontanelles. Nous poursuivons notre marche sous le couvert de grands arbres, où nous ressentons une fraîcheur bienvenue. Nous débouchons sur un parking où sont entassés un nombre impressionnant de véhicules. La plage est à portée de main. Au loin le drapeau vert du poste de secours flotte dans un ciel bleu azur. Nous foulons enfin le sable fin et l’eau cristalline n’attend que nos premières brasses. Le peu de rotations de bus nous oblige à quitter la plage d’Algaiarens à 15h45. A nous deux, nous remplissons la navette pour redescendre à Ciutadella. Place Nova, dans le centre historique, nous nous attablons pour savourer une boisson désaltérante, en profitant de l’ambiance locale. Après une bonne pause à l’hôtel, nous errons dans les ruelles à la recherche du bar de tapas Maramao. Les plats italiano-catalans nous ravissent les papilles. La queue de dineurs qui s’allonge en attendant qu’une table se libère nous donne à penser que l’adresse est réputée. Ensuite nous nous promenons dans les venelles désertées par les touristes qui se concentrent dans l’artère principale et sur le port. Seuls les locaux ont installé leur chaise pour prendre le frais au pied de leur porte.
Minorque CalaMorell

Mercredi 18 juin

Distance : 8,5 km
Dénivelé : +119 m ; -154 m

Après avoir chargé les sacs à dos de fruits frais et secs, nous nous dirigeons vers le kiosque de la station de bus pour acheter deux billets allers pour la plage de Macarella. En saison estivale, des navettes sont affrétées pour rejoindre les plages sublimes de la côte sud. Le minibus s’engage sur une route étroite et sinueuse autorisée de juin à septembre uniquement aux riverains et aux transports collectifs. Au vu de la route, on comprend pourquoi. Nous débouchons sur un immense parking totalement vide. Nous rejoignons la plage par un chemin forestier. Au bout de deux kilomètres, nous arrivons dans un endroit idyllique. Les arbres qui ont poussé en haut de la plage offre une ombre bienvenue aux personnes dépourvues de parasol. L’eau est rafraîchissante et d’une limpidité à faire envier les techniciens des piscines municipales. Après une bonne pause, nous entamons le cami de Cavalls en direction de la plage de Turqueta. Le sentier s’éloigne de la bande côtière, au milieu d’une végétation luxuriante et adaptée aux chaleurs torrides. De nombreux plagistes empruntent cet itinéraire pour se rendre d’une plage à l’autre. Turqueta est un petit bijou de sable blanc dans un écrin vert, au fond d’une échancrure bleu turquoise. Accessible en voiture, la plage est bondée. Toutes les criques que nous avons fréquentées sont sous la surveillance des lifeboats minorquins. Ils rappellent sans cesse à l’ordre les embarcations, kayaks et paddles qui s’introduisent dans la zone de baignade. Des vedettes à passagers viennent débarquer des flots de vacanciers à proximité de la plage grâce à une passerelle aménagée à l’avant du bateau. Nous observons le tourisme de masse dans toute sa splendeur. Nous poursuivons notre randonnée en longeant les falaises. A Son Saura, nous nous abritons, en arrière de la plage, dans une pinède afin de profiter d’un peu de fraîcheur.
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A 16h45, nous nous rendons à l’arrêt de bus. Mais seules les personnes ayant une réservation peuvent monter à bord. Nous restons sur le quai, abasourdis. Nous nous connectons tant bien que mal au site Mount-t-Menorca car la réception est très mauvaise. Pour le bus suivant, plus de places. Il nous reste une dernière possibilité, le bus de 19h45. Nous retournons vers la plage, patienter, nous baigner, lire et profiter de la lumière rasante de cette fin d’après-midi. Entre la via périmétral et notre hôtel, nous croisons deux cavaliers montés sur des chevaux minorquins et une cavalière sur une mule qui préparent leurs montures pour les fêtes à venir. Une douche éclair à l’hôtel et nous sommes à la recherche d’un restaurant dans les rues de Ciutadella. Nous trouvons porte close au Gioia, alors nous nous rabattons vers Maramao, notre deuxième valeur sûre. Nous avons une chance inouïe de tomber au moment où la file d’attente est inexistante. Une table pour deux est disponible. A la tombée du jour, lors de notre promenade à la fraîche, nous tombons sur une banda qui joue au milieu de la rue des voûtes avant de s’engouffrer dans un des restaurants. Les prémices des fêtes de la Saint-Jean ont débuté. D’autant plus qu’arrivés sur la place des Born, des chevaux emmenés par des cavaliers aguerris se lèvent pour exécuter une figure acrobatique (le bôt) qui consiste à marcher sur ses postérieurs.
Minorque Macarella

Jeudi 19 juin

Pour notre dernière journée à l’hôtel Geminis, nous laissons nos bagages en dépôt pour visiter les lieux emblématiques de Ciutadella. Nous commençons par la Cathédrale Santa Maria, construite au XIVéme par Alphonse III d’Aragon suite à la reprise de l’île aux musulmans. Elle subit de nombreux outrages durant la guerre civile espagnole et est restaurée après la guerre. Un petit musée liturgique présente de nombreux objets du culte. Entre la Cathédrale et le couvent Saint -Augustin, nous découvrons une exposition d’objets créés par les enfants et les adultes du centre culturel artistique municipal. De belles réalisations sont proposées au regard du visiteur. Depuis le déambulatoire du cloître du couvent nous accédons à différentes salles qui abritent les collections muséographiques telles que les fouilles archéologiques allant de l’époque pré-talayotique à l’époque romaine. Nous découvrons aussi des collections de dessin et de peinture dont celle du peintre Robert Torrent, originaire de Ciutadella.
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Cloître de San Agustin                                                                                   Labyrinthe Lithica

Pour terminer notre séjour à Ciutadella, nous filons, sous une chaleur accablante, vers le site de Lithica. Cette ancienne carrière d’extraction de pierres fonctionnant depuis 200 ans jusqu’en 1994 a été transformée en jardin botanique et en labyrinthe de pierre. Malgré l’originalité du lieu, le jardin semble être à l’abandon. Les végétaux ne sont pas mis en valeur et aucune signalétique n’est en place pour reconnaître les différentes espèces. Seuls les fronts de taille sont spectaculaires. Une visite qui ne mérite pas les qualificatifs vantés dans les guides touristiques. Nous récupérons nos bagages et prenons le bus pour la petite ville de Ferreries située à l’intérieur des terres. Nous nous installons au Loar Appartements. Nous avons un vaste volume pour dormir, cuisiner, manger et farnienter.

Vendredi 20 juin

Distance : 11km
Dénivelé : +236 m ; -248 m

En 10 minutes à pied, nous sommes à l’abribus en attente du car pour la station balnéaire de San Tomas. Après trois-quarts d’heure de trajet, nous descendons au milieu des structures hôtelières de standing. Rapidement, nous nous retrouvons sur le front de mer où passe le cami de Cavalls. Jusqu’à la plage de Binigaus, nous suivons un chemin aménagé. Au lieu d’emprunter le cami de Cavalls , nous optons pour le sentier côtier qui longe les falaises. Ce sentier offre des points de vue magnifiques et permet d’aborder des plages idylliques. De nombreux voiliers mouillent dans ces petites criques où les zones de baignade sont matérialisées par des bouées jaunes pour la sécurité des baigneurs.
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Plage de Binigaus                                                                                         Cala Mitjana
Par endroits le sentier est accidenté et présente des dénivelés courts mais abrupts. Nous progressons en direction de Cala Galdana, point final de notre balade. La station balnéaire est enserrée entre de hautes falaises blanchâtres. Après le dîner, nous descendons découvrir Ferreries. Un petit marché et un orchestre se sont installés place d’Espagne. Les terrasses des cafés sont bondées. Toute la population de Ferreries semble s’être donné rendez-vous pour célébrer la fête de la musique.
Minorque SanTomas

Samedi 21 juin

Distance : 6,5 km
Dénivelé : +143 m ; -174 m

Direction Cala Galdana pour une journée farniente. De la station balnéaire nous empruntons le cami de Cavalls pour rejoindre la plage de Macarella. Le chemin est large, bordé d’arbres et de zones ombragées. Au bout de trente minutes, nous arrivons dans cette crique sublime, accessible uniquement à pied ou en bus. Nous nous installons sous le couvert des arbres car le soleil tape vraiment très fort. La baignade alterne avec la lecture. Avant de reprendre le chemin du retour, nous nous installons au bar-restaurant Susy implanté dans le haut de la plage. Nous commandons deux cafés américano et deux desserts maison : une crème catalane et un tiramisu. Une bonne adresse  pour une cuisine familiale à prix abordable et de qualité. En chemin, nous prenons les petits diverticules qui offrent des points de vue du haut des falaises.
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Cala Macarelleta                                                                                          Cala Galdana
Minorque Galdana

Dimanche 22 juin

Nous nous rendons à Mahon car un peu de culture agrémente aussi les séjours essentiellement tournés sur la randonnée et l’attrait des plages. Nous visitons le musée municipal dont l’entrée s’avère gratuite le dimanche. Il occupe l'ancien couvent franciscain de Jésus remanié aux XVIIème et XVIIIème. Les salles gravitent autour du cloître. Le rez-de-chaussée est consacré à une exposition temporaire "c’est comment le son à Minorque " qui évoque le chant, la musique, les instruments des 400 dernières années. Les 1er et 2éme étages retracent l’histoire de Minorque depuis la période pré-talayotique jusqu’à nos jours. Puis nous déambulons dans un centre-ville quasiment désert.
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Cloître du musée municipal de Mahon                                                           Rue du centre ville de Mahon
Les minorcains ont abandonné l’urbain pour la zone côtière. Quelques bars et restaurants sont ouverts sur le port pour les touristes un peu égarés. Nous longeons les rives à la recherche de la petite sirène du quai du Levant. En milieu d’après-midi, nous reprenons notre bus car la chaleur devient accablante. Nous ressentons une fatigue anormale alors que les efforts ont été très modérés.

Lundi 23 juin

Distance : 14 km
Dénivelé : +229 m ; -229 m

En raison des fêtes de la Saint-Jean, les horaires de bus ont subi un profond changement. Nous étudions attentivement les trajets les moins contraignants pour découvrir une autre partie de la côte. Nous optons pour Cala Tirant, situé sur la côte nord. Nous avons une correspondance dans la foulée à Es Mercadal. L’arrêt de bus à Cala Tirant se situe en face du cami de Cavalls. Nous traversons une petite plage avant de franchir un promontoire rocheux grâce à des escaliers et des plates-formes aménagés et interdits aux chevaux. Puis nous foulons deux cents mètres de sable avant d’emprunter une piste où les véhicules dégagent d’énormes nuages de poussière. Et le sentier côtier commence enfin, offrant un panorama étendu sur la baie de Fornells. Nous cheminons au ras de la côte en passant d’une baie à une autre. Nous arrivons au pied de Sa Nitja, une ancienne cité romaine dont il ne reste que quelques pierres alignées. Pour rejoindre la plage de Cavalleria, nous devons suivre la route bitumée qui dans l’autre sens mène au phare de Cavalleria. Nous traversons le parking et nous trouvons, en contre-haut de la plage, des tables de pique-nique avec une vue imprenable sur toute la baie. Des escaliers mènent vers l’étendue sableuse. Le sable brûle la plante des pieds. Nous nous changeons rapidement et nous nous précipitons vers l’eau. Ô félicité ! L’eau est si bonne que nous trempons un bon moment. Malheureusement l’absence d’ombre ne nous permet pas de rester longtemps sans craindre les brûlures sur la peau.
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Cala Tirant                                                                                                  Platja de Cavalleria
Nous repartons en sens inverse. Nous ratons le bus d’une dizaine de minutes. A Cala Tirant, aucun bar dans les environs et la supérette est fermée. Nous patientons dans un recoin ombragé durant trois-quarts d’heure. C’est le prix à payer quand on circule uniquement avec les transports en commun mais nous avons l’impression de compenser notre bilan carbone. A Es Mercadal, les jeunes attendent avec impatience de pouvoir se rendre à Ciudatella pour les fêtes. Un bus spécial a été affrété pour cette occasion dont nous avons été évincés car nous nous arrêtions à Ferreries. Nous avons donc attendu le bus ordinaire qui se trouvait également bien rempli. Ce soir, nous dînons au restaurant Le Perbucco. Malgré un accueil des plus chaleureux, les tapas étaient  assez ordinaires pour un prix relativement élevé.
Minorque Calatiran

Mardi 24 juin

Distance : 11 km
Dénivelé : +95 m ; -190 m

Nous débutons notre randonnée dans la petite ville de Es Migjorn Gran. Du centre bourg, nous nous dirigeons vers le cimetière municipal. Nous jetons un œil un peu dubitatif sur des ruines talayotiques situées à côté. La petite route nous emmène vers l’hôtel rural (4 étoiles) à partir duquel débute le sentier  menant vers la grotte des Coloms. Cette immense grotte fouillée dans les années 1914-15 a permis de découvrir des artefacts précisant la nature funéraire de ce lieu. Actuellement elle est occupée par une colonie de pigeons. Il faut donc se méfier des retombées de fientes. Le chemin continue en direction de la plage de Binigaus. Des panonceaux décrivent la végétation  environnante. A peine les sacs posés sur le sable que nous pataugeons dans cette eau à 27°c. Rafraîchis, nous reprenons le cami de Cavalls vers San Tomas. Dans un petit square, au milieu des résidences de standing, à l’ombre des arbres, nous prenons notre déjeuner fructivore. Puis notre itinéraire se poursuit jusqu’à Son Bou, en partie sur un sentier côtier et le final au bord de la longue plage les pieds dans l’eau.
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Aire de battage près de l'hôtel rural                                                              Grotte des Coloms
L’abribus se situe près de la zone commerciale de Son Bou. Nous avons une correspondance à Alaior. Nous en profitons pour faire une petite visite du centre-ville qui mérite que l’on s’y arrête. D’ailleurs, nous prenons un verre place de la Constitution. Nous rentrons à Ferreries dans un car toujours aussi bondé d’une jeunesse qui veut profiter de la dernière journée festive à Ciutadella. Le volume sonore à l’intérieur est inimaginable.
Minorque SonBou

Mercredi 25 juin

Tandis que Martine reste bouquiner sur le balcon de notre appartement, je décide d’aller faire la visite du musée géologique de Minorque. Grâce à un QR code, la traduction française m’aide à mieux comprendre les deux facettes bien distinctes de l’île. La partie nord assez vallonnée et composée d’un mélange de grès, d’argiles et de calcaires, façonnée par le vent de la Tramontane. La côte sud essentiellement calcaire est formée de falaises entrecoupée de ravins et de plage de sable. La couleur des roches a différencié quatre zones de paysage : la Minorque sombre, la Minorque rouge et la Minorque grise situées au nord d’une ligne Mahon-Cala Morell et la Minorque blanche au sud. Une exposition temporaire répertorie les espèces animales et végétales invasives introduites dans l’île.
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Puis nous quittons Ferreries pour contempler une dernière fois Ciutadella avant notre départ le lendemain matin. Nous errons dans les ruelles avant de mettre le cap sur le phare de Ciutadella, situé au bout du port de plaisance. Le long de la route, nous découvrons avec incrédulité tous les déchets abandonnés par les festivaliers. Le vent d’ouest au bout de la pointe nous fait un bien fou. Revenus près de la cathédrale, nous craquons pour savourer une bonne glace en attendant l’ouverture de la fondation NUMA qui expose les œuvres d’un japonais : Hiroshi Kitamura. Nous sommes éblouis par ses peintures et ses sculptures en bois. Pour cette dernière soirée minorquine, nous dînons à Ferreries au Viajero dans un patio arboré très agréable.

Quelques recommandations pour ceux qui voudraient pleinement profiter de Minorque.

Si vous n’aimez pas la foule, évitez la période des fêtes de la Saint-Jean.
Même recommandation, si vous vous déplacez en bus.
Pour certaines plages, n’oubliez pas de réserver vos billets retours pour le bus.
Pour profiter pleinement des plages, achetez un petit parasol que vous laisserez sur place ou que vous ramènerez dans vos bagages.
Si vous êtes un grand fan des vestiges talayotiques, mieux vaut louer un scooter ou une voiture.

Minorque, le Cami de Cavalls (2014)

Des reportages télé sur le Cami de Cavalls et sur la réserve intégrale de la Biosphère ont suffi pour attirer notre attention sur l’île de Minorque. Déjà conquis par sa grande sœur Majorque et suffisamment à l’aise dans la compréhension de la langue de Cervantès, nous étudions attentivement la possibilité d’aller découvrir à pied cette île des Baléares.
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Le mardi 17 juin, nous quittons, par les airs, la capitale bretonne pour Barcelone. Une courte escale qui nous permet de découvrir uniquement le hall marchand de l’aéroport avant d’embarquer pour Mahon. De l’aéroport à la gare routière, de la gare routière à la place de l’Esperanza à Ciudatella, le bus nous transporte et nous dépose à une centaine de mètres de l’hôtel GEMINIS. Ce sera notre mode de déplacement privilégié pour atteindre nos points de randonnée. Notre hébergement, en plus d’être à proximité des terminaux d’autocars, est à deux pas de la vieille ville, du port et des commerces.

Mercredi 18 juin

Distance : 23 km
Dénivelé : +281 m ; -277 m

Nous quittons l’hôtel en direction du port de Ciutadella pour parcourir les deux premiers tronçons du Cami de Cavalls (chemin des chevaux). Les premiers kilomètres s’étirent dans les faubourgs hyper-touristiques de Ciutadella : Cala en Blanes et los Delphines. Au bout d’une heure à longer hôtels, restaurants, snacks, dancings, résidences, clubs, le contraste est saisissant. Devant nous, une zone désertique et rocailleuse.Le sentier est balisé par des bornes en bois disposées au minimum tous les 50 mètres excepté en zone urbanisée. Il est donc impossible de se perdre sur ce GR qui contourne l’île dans sa globalité.Des murets de pierres séparent l’ensemble des parcelles de l’île. Des portillons de bois, typiques aux Baléares, permettent de franchir ces délimitations rocheuses. La végétation est rase. Quelques buissons d’épineux et des plantes grasses poussent au milieu de ce sol peu fertile. Seuls quelques ovins trouvent à se nourrir. Des barracas entièrement construites en pierre servent d’abri aux moutons par forte pluie. Les falaises, hautes d’une cinquantaine de mètres, plongent dans la grande bleue.


Côte rocheuse entre Ciutadella et Cala Morell                                               Phare de Punta Nati

Nous bifurquons pour atteindre le phare de Punta Nati qui délimite la pointe Nord-ouest de l’île. La côte est inhospitalière. Nous devons atteindre Cala Morell avant de pouvoir enfiler le maillot de bain et profiter d’une eau cristalline.Le bus nous ramène à Ciutadella.Sur les conseils d’un certain guide de voyage, nous nous dirigeons vers le restaurant La Guittara.Nous savourons le fait de pouvoir dîner, dans la rue, dans une ambiance calme et tranquille.Les prestations seront goûteuses mais relativement onéreuses.

Carte openstreet; Tracé Sitytrail World sur Quechuaphone 5

Jeudi 19 juin

Distance : 16 km
Dénivelé : +208 m ; -207 m

Ce matin, la mise en route est laborieuse. Nous errons dans les ruelles de Ciutadella à la recherche d’une boulangerie fortement recommandée. En milieu de matinée, nous nous dirigeons vers la place des pins afin de prendre le bus (ligne 65) pour Son Xoriguer.

Le sentier longe la côte. Nous traversons quelques plages magnifiques : Son Saura, Cala Turqueta. Sur l’une d’elles, deux vedettes ont débarqué des classes de collégiens qui viennent passer une partie de la journée à s’oxygéner la tête. La végétation composée essentiellement de pins et de chênes verts permet de se protéger de l’ardeur d’un soleil généreux. Nous nous posons sur la plage suivante, où l’attrait de l’eau est irrésistible. Nudistes et textiles se côtoient et cohabitent sans gêne. L’eau est fraîche, mais si agréable après deux bonnes heures de marche sous une chaleur étouffante.Le chemin grimpe. De véritables falaises nous séparent de l’onde marine. La côte accore permet aux voiliers de venir raser le trait de côte et de défiler sous nos yeux.

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Le programme initial est revu à la baisse. Nous nous arrêterons à Cala Galdana afin de profiter d’un nouveau bain de mer et de farnienter sur la plage de Macarella.Des infrastructures en bois impressionnantes, notamment des escaliers, sont aménagées pour faciliter l’ascension. Nous traversons une pinède à quelques encablures du bord des falaises. Quelques diverticules permettent de s’en approcher et de profiter du panorama.Le bus nous récupère à Cala Galdana, nous transfère à Ferreries, afin de récupérer la ligne 1 en direction de Ciutadella.
Sonxoriguer
Carte Openstreet ; Tracé Sitytrail World sur Quechuaphone 5

Vendredi 20 juin

Nous délaissons nos chaussures de rando pour une visite de la ville de Ciutadella. Ses petites rues commerçantes aux passages voûtés, entrecoupées de placettes où s’étalent les terrasses des bars à tapas, nous amènent vers la place de la cathédrale. La cathédrale Sainte-Marie est de style gothique catalan, bâtie au XIVe siècle sur ordre d'Alphonse III d'Aragon, suite à la conquête de l'île contre les musulmans en 1287. Elle a été construite sur une ancienne mosquée dont quelques vestiges sont encore visibles près du clocher. Nous poursuivons par le musée diocésain qui explique et dévoile l’histoire archéologique de Minorque.

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L’une des plages réputées de l’île se situe sur un tronçon du Cami de Cavalls que nous ne pourrons pas effectuer du fait de l’absence de bus pour le retour. Nous décidons d’aller uniquement à la plage et de profiter du sable et de la baignade. A cause des fêtes de la Saint-Jean, la station de bus de la place des pins a été déplacée à l’extérieur de la ville. Heureusement, nous avions pris assez d’avance pour ne pas rater les rares bus qui vont à Algaiarens. En effet, la destination est particulière. L’autocar emprunte une petite route cabossée, voire défoncée. L’étroitesse de la voie mobilise un agent qui régule le trafic en bloquant les voitures particulières pour permettre au bus d’atteindre son arrêt et son aire de retournement. Lorsqu’il repart, le même agent, en scooter, stoppe en amont les véhicules. Une efficacité redoutable. La plage, dans son écrin de verdure, est splendide. De nombreux voiliers sont au mouillage dans l’anse. C’est un bonheur inouï. Nous quittons cet endroit idyllique en montant dans le dernier bus. Un énorme taxi collectif pour seulement deux passagers. Nous !
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Ruelle et passage voûté à Ciutadella                                                            Quartier des halles

Les fêtes débutent ce soir par une sorte de fête de la musique. Groupes de rock, danses folkloriques s’éparpillent dans les rues et les places de la ville. Nous nous installons au bar à tapas Ca Captan, non loin de la cathédrale. Devant la quantité de tapas commandées, le patron s’étonne et nous recommande de réduire nos prétentions. En effet, les plats sont copieux. Nous finissons sur une pomada (gin-limonade) offerte par le patron.

Samedi 21 juin

Distance : 11 km
Dénivelé : +254 m ; -257 m

Nous enfilons nos chaussures de rando pour une nouvelle étape du Cami de Cavalls. Nous reprenons le bus pour Cala Galdana, point final de notre dernière marche. Nous traversons le pont qui enjambe le petit port de plaisance. Le chemin longe la plage, puis grimpe vers les quartiers résidentiels où les villas et les hôtels se sont approprié les vues panoramiques sur la Méditerranée. Nous quittons la station balnéaire pour nous enfoncer dans le maquis sylvestre. Nous traversons plusieurs gorges asséchées. Nous alternons l’ombre et le soleil, la forêt et les prairies. Les oiseaux gazouillent, les cigales stridulent, les vaches meuglent. Les sentiers sont peu fréquentés. Nous rejoignons la côte sur la plage de Binigaus. Le vent a levé des rouleaux déferlants. Nous nous éclatons dans cette eau remuante.Nous entrons ensuite dans une partie de l’île où la pression touristique est importante. Néanmoins, nous sommes assez surpris par l’intégration des résidences de tourisme dans le paysage. De nombreuses plantations viennent masquer la présence du béton. Pour rejoindre San Bou, deux options sont possibles, en longeant la plage, les pieds dans l’eau, où en passant derrière les marais et à travers l’urbanisation. Nos pieds ont décidé pour nous, en foulant le sable mouillé.
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Plage de Binigaus                                                                                         Hacienda près de San Bou

Nous récupérons le bus pour Alaior, puis la fameuse ligne 1 pour Ciutadella.A l’office du tourisme, nous apprenons que la fête de la Saint-Jean fait relâche ce soir. Il est vrai que les rues sont désertes et les terrasses dépeuplées. Nous allons prendre une bière et quelques tapas.
Pour combler un petit creux, nous nous mettons en recherche d’une bonne pizzeria. Dans le quartier de Santa Clara, un établissement semble convenir. Une seule table reste vacante. La commande rapidement passée, nous attendons résolument nos pizzas. Nous avons le temps d’observer la frénésie des serveuses, la patience des clients et l’attente des futurs attablés. Au bout de trois quarts d’heure et d’une relance verbale, nous savourons une délicieuse pizza.
SanBou
Carte Openstreet ; Tracé Stytrail World sur Quechuaphone 5

Dimanche 22 juin

Pendant le petit déjeuner, l’hôtelière nous apprend que l’agneau désigné pour les festivités de la Saint-Jean avait été fêté la veille au soir par la population, dans un quartier choisi pour l’occasion. Les riverains laissaient leur porte ouverte afin que tout le monde puisse manger et se désaltérer.Ce matin, nous nous rendons face à la mairie, pour découvrir le porteur de l’agneau. En référence à Saint Jean-Baptiste, il porte l’agneau sur ses épaules durant toute la journée, parcourant pieds nus les différents quartiers de Ciutadella, s’arrêtant dans les maisons, quelques minutes, pour se restaurer.
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Le porteur de l'agneau                                                                                  Le toucher de l'agneau

Une foule compacte attend son passage dans toutes les rues de la ville, afin de pouvoir toucher l’agneau. Toute la population, jeune et moins jeune, semble être portée par la même ferveur. Nous quittons cette effervescence populaire pour récupérer nos bagages à l’hôtel.En début d’après-midi, nous quittons la pointe ouest de Minorque pour nous recentrer sur la presqu’île de Fornells. Le dimanche, en raison de correspondances allégées, nous attendrons deux heures à Es Mercadal.Le bus nous dépose à une centaine de mètres de l’hôtel La Palma sur le petit port de Fornells.

Lundi 23 juin

Distance : 11 km
Dénivelé : +207 m ; -209 m

Afin de nous épargner trois quarts d’heure de bitume, nous prenons le transport en commun pour nous rendre à Cala Tirant. L’étape n° 5 part de cette plage. Nous alternons côtes sableuses et côtes rocheuses avec un peu de dénivelé. Après trois heures de marche, nous atteignons Cala Pregonda. Une calanque magnifique que les estivants espagnols n’hésitent pas à rejoindre après deux kilomètres de marche, en portant parasol, glacière et enfants. Malheureusement la présence de méduses nous empêchera de profiter d’une baignade bien méritée.

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L’absence de bus nous oblige à faire demi-tour afin d’éviter une étape longue et difficile. Néanmoins, nous bifurquons pour aller voir le phare de Cavalleria, l’un des six phares qui balisent l’île. Ce détour de 5.4 kilomètres commence à peser dans les jambes. Nous nous arrêtons à la plage de Cavalleria pour replonger dans une eau limpide et non urticante. Nous arrivons à 20h30 à l’hôtel, harassés.Les fermetures tardives des supérettes permettent de remplir notre cabas et de nous offrir un bon petit repas, dégusté sur la terrasse de la chambre, avec vue sur le jardin et la piscine de l’hôtel.
Calatirant Cavalleria
Carte Openstreet ; Tracé Sitytrail World sur Quechuaphone 5 et diverticule vers le phare de Cavalleria

Mardi 24 juin

Ce matin, nous lambinons. Nous avons prévu la visite d’Es Mercadal, une des bourgades de l’intérieur de l’île. Un écomusée retrace l’histoire de l’artisanat local à travers quelques reportages filmés : fabrication du fromage de Mahon, confection des sandales (avarques) typiques de l’île, façonnage des portillons en bois.Après un repas bien espagnol, dans un café traditionnel, nous nous dirigeons vers le sanctuaire de la vierge d’El Toro, situé au sommet du point culminant (342m) de Minorque. Après 3 kilomètres de marche sous une chaleur torride, nous arrivons aux portes du monastère en sueur.
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Eglise d'Es Mercadal                                                                                      Monastère d'El Toro

Une brume de chaleur ne permet pas de profiter du panorama exceptionnel que pourrait procurer la situation centrale du Mont. Nous distinguons à peine la baie de Fornells.Une fois redescendus, nous attendons dans l’abri bus en peaufinant notre compréhension de la langue ibérique avec un saisonnier espagnol venu se faire soigner les dents à la clinique dentaire.Nous terminons cette journée au restaurant La Guapa, sur une note de gambas marinées et de poulpes grillées.

Mercredi 25 juin

Crème solaire, maillot de bain, lunettes de soleil, chapeau et eau minérale sont les accessoires indispensables pour une sortie kayak et snorkel dans la baie de Fornells. Nous sommes un groupe d’une quinzaine de personnes à prendre place dans les embarcations. A peine sortis de l’abri de la baie, la houle se fait sentir. Certaines personnes ne parviennent pas à faire face et doivent rebrousser chemin.Dans une petite crique, nous enfilons masque et tuba, descendons des kayaks, et plongeons sur des fonds de 5 à 6 mètres pour admirer quelques bancs de poissons. La remontée dans les embarcations est nettement plus épique. Je dois m’y reprendre à plusieurs fois avant de parvenir à m’asseoir dedans en ayant redressé le kayak, récupéré quelques affaires et signalé à un des encadrants la perte de mon masque et de mon tuba. La transparence de l’eau lui permet aussitôt de les repérer et de les remonter.Nous nous dirigeons vers las cuevas (grottes marines). Le vent et la houle ralentissent certains couples de pagayeurs. Néanmoins nous parvenons à rentrer dans l’une des grottes où un certain calme règne. Portés par les vagues, le retour sera rapide. Nous abordons sur une petite plage de sable fin. Les moniteurs font la tournée des valeureux pagayeurs en leur offrant un refresco (rafraîchissement) que nous dégustons dans l’eau turquoise.
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Embarcation de pêche                                                                                  Promenade de Fornell

La mer, ça creuse ; nous nous installons à la terrasse du bar-restaurant-hôtel LA PALMA pour commander le menu du jour.En fin de soirée, nous assistons, au pied de la tour de Fornells, au coucher de soleil sur le phare de Cavalleria.

Jeudi 26 juin

Distance : 25 km
Dénivelé : +336 m ; -352 m

La ligne 41 nous transporte à Arenal d’en Castell pour nous rapprocher du port d’Addaia. Un sentier nous conduit vers le petit port de Na Macaret. Nous poursuivons le long de la ria. Un pont en projet aurait pu nous épargner un large détour par la route pour rejoindre la presqu’île d’Addaia. Nous évitons le bitume en empruntant un chemin en sous-bois. Nous récupérons ensuite un magnifique sentier douanier qui borde la côte. Il débouche dans une calanque aménagée en marina. De grosses unités à moteur sont amarrées aux pontons ou stockées sur les terre-pleins. Nous quittons la presqu’île pour retrouver le cami de Cavalls qui traverse un no man’s land de lotissements où seules quelques maisons et une flopée de réverbères surgissent de la végétation. La crise a freiné les ardeurs des acheteurs et sans doute accentué la déprime des promoteurs.
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Bateau de pêche à Na Macaret                                                                      Baie d'Addaia

Nous quittons brièvement la zone urbanisée. Après avoir parcouru un court sentier en corniche au dessus de la mer, nous replongeons dans la station balnéaire de Son Saura.Ensuite, un long, long chemin forestier nous ramène à la route principale entre Fornells et Mahon. Nous décidons, pour éviter cinq kilomètres d’asphalte, de faire du stop. Cinq voitures plus tard, nous sommes déposés au pied de l’hôtel.Ce tronçon du chemin des chevaux n’est pas le plus intéressant de notre séjour.
Fornells
Carte Openstreet ; Tracé sitytrail World sur Quechuaphone 5

Vendredi 27 juin

Distance : 13,5 km
Dénivelé : +139 m ; -169 m

Nous quittons la presqu’île de Fornells pour la capitale administrative de l’île : Mahon. Nous déposons nos bagages à l’hôtel La Isla, situé à une vingtaine de minutes de la gare routière, mais à proximité du centre historique. Nous quittons notre lieu d’hébergement en direction de San Estève, en traversant une zone d’immeubles et de bureaux avant de retrouver un sentier côtier.Nous nous arrêtons dans la magnifique calanque d’Alcaufar. Des garages à bateaux surmontés des habitations de pêcheurs sont implantés sur la rive gauche du bras de mer. Après une pause entrecoupée de baignades prolongées, nous poursuivons notre périple jusqu’à Punta Prima, horrible station balnéaire.
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Calanque de San Estève                                                                                Embouchure de la calanque d'Alcaufar

Le bus de retour nous dépose à San Lluis, ville fondée par les français lors de l’occupation au XVIIIème siècle. En effet certaines plaques de rue portent des noms qui sonnent breton comme » le seigneur de Lannion ».Nous dînons de tapas dans une petite gargote fort sympathique, où le serveur d’origine française, nous apprend que la crise a chassé de nombreux résidents anglais qui avaient investi sur l’île.Nous revenons à Mahon par le bus de nuit.
Puntaprima
Carte Openstreet ; Tracé Sitytrail World sur Quechuaphone 5

Samedi 28 juin

Distance : 12 km
Dénivelé : +280 m ; -240 m

La chaleur éprouvante nous incite à faire le plein de fruits pour le pique-nique du midi. Nous quittons Mahon pour Es Brau afin de visiter la réserve naturelle et revenir par le GR sur Mahon.Malheureusement, sur les trois circuits de la réserve, seul celui proche d’Es Brau est accessible à pied. Pour rejoindre les deux autres circuits d’interprétation, il est préférable de disposer d’un moyen de transport personnel.Nous croisons sur la plage un couple de randonneurs parisiens amoureux de la Bretagne. Nous échangeons nos impressions sur les étapes du GR et la beauté des côtes bretonnes.Après un ou deux kilomètres sur la route, le cami de Cavalls sinue le long de propriétés privées entre des murs de pierre sèche imposants. Nous découvrons nos premières tortues terrestres (Tortuga hermanii). A notre approche, elles se réfugient sous les arbustes. Par une forte descente, nous rejoignons la mer, la côte est très vallonnée. Quelques bâtisses blanchies à la chaux semblent être les gardiennes des petites criques rocheuses que nous traversons. Puis nous arrivons sur la belle plage de Sa Mesquida. Pour rejoindre Mahon, nous n’avons pas d’autre choix que de marcher sur la route. A l’approche du port, des travaux routiers rendent les conditions de survie du piéton très aléatoires. Sur la promenade du port, notre anxiété nous quitte et nous profitons d’un environnement agréable pour rejoindre l’hôtel.
EsBrau
Carte Openstreet ; Tracé Sitytrail World sur Quechuaphone 5

Dimanche 29 juin

Alaior est la deuxième ville, située à l’intérieur de l’île, sur l’axe Mahon-Ciutadella. Une affiche vantant une exposition sur les pratiques agraires de l’île nous a motivés pour y faire un détour.Malheureusement, nous avons trouvé porte close. Nous nous sommes contentés de circuler dans les petites rues à la recherche des sculptures bovines décorées chacune par un artiste différent.
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Décoration bovine                                                                                        Ruelles de Alaior

Puis nous sommes retournés à San Bou s’emplir les poches d’un sable à la granulométrie ultra fine, se laisser porter par une eau à la densité saline élevée, s’exposer au rayonnement solaire pour éviter la carence en vitamine D.Nous avons également dépensé un peu d’énergie en poursuivant sur le Cami vers la petite plage de Llucalari. L’amoncellement de débris végétaux sur l’estran ne rendant pas le site très accueillant, nous sommes retournés sur la grande plage terminer notre après-midi farniente.

Lundi 30 juin

Distance : 20 km
Dénivelé : +350 m ; -383 m

Pour notre dernier jour sur Minorque, nous devons terminer en beauté.Pour cela, nous avons choisi d’effectuer les étapes 2 et 3 du Cami qui chemine en grande partie dans le parc naturel de S’Albufera des Grau, au nord-est de l’île. Nous quittons Mahon pour le port d’Addaia. Après une heure de marche, nous entrons dans la zone préservée, puis nous traversons d’anciennes salines transformées en sanctuaire ornithologique. Les couleurs de la végétation halophile, des microalgues et des dépôts de sel sur une terre orangée sont surprenantes à peu de distance d’une mer aux eaux turquoise. Le phare de Favaritz s’impose sur son promontoire rocheux.
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Les salines de Sa Albufera                                                                             Entre Mer et étang lacustre

Sa tour cerclée de bandes noires et blanches se repère de fort loin. La côte est creusée de vallons qui débouchent sur de belles plages de sable. Le sentier s’étire au plus près de la côte. Nous admirons la houle du large venir se fracasser sur les pointes rocheuses. Nous attendons d’être arrivés à Es Brau avant de poser la serviette de bain, d’une part pour être sûr de ne pas rater le dernier bus pour Mahon, d’autre part pour profiter d’une baie magnifique et de la possibilité d’aller boire un verre à la terrasse ombragée du café du village.Pour le repas du soir, nous avons réservé au restaurant de l’hôtel. Nous nous retrouvons dans une ambiance repas ouvrier. Pour une somme modique, nous dînons de manière honorable. Nous profitons de l’ambiance nocturne de la ville pour un dernier verre de pomada sur la place de la Mairie.
Addaia
Carte Openstreet ; Tracé Sitytrail World avec Quechuaphone 5

Mardi 1er juillet

Malgré l’heure matinale, le patron de l’hôtel nous a servi un petit déjeuner allégé avant d’embarquer dans le taxi pour l’aéroport.
Trop prévoyants, nous étions les premiers à enregistrer nos bagages. Trop distraits, nous étions les seuls à être à la mauvaise porte d’embarquement.
Néanmoins, nous sommes arrivés à bon port, comblés, épanouis de cette escapade minorquine.
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 Tortue terrestre (Tortuga hermanii)