27 mars 2011

11h45, les moteurs vrombissent, le Boeing 737 décolle de la piste de l’aéroport de Beauvais.
Durant les quelques heures précédant l’embarquement, le stress se lisait dans les yeux de ma compagne, son bagage de cabine allait-il franchir l’épreuve du gabarit ? En effet, tous les bagages de cabine doivent respecter un certain volume. Pour certains, çà coince, pour d’autres ça passe en force, quitte à déstabiliser le portique, pour d’autres le contrôle est allégé. Le nôtre passe de justesse.
Trois heures et cinquante minutes plus tard, nous posons le pied sur le tarmac de Tenerife South.
Après la récupération des bagages, nous errons dans le hall à la recherche de notre loueur de voitures (Orcar Canarias S.L, meilleur prix trouvé sur le web). Les enseignes présentes ne correspondent pas à celle auprès de laquelle nous avons effectué notre réservation. Après moultes hésitations, nous nous approchons d’un des guichets et par chance, optons pour le bon.
Nous prenons possession de notre véhicule, sans autre formalité qu’une simple signature. Nous nous étonnons de ne pas avoir un récapitulatif des désordres  que nous constatons sur la carrosserie. Nous le signalons à un préposé qui nous répond : no problema, no problema.
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Le Teide, point culminant de l'île de Ténériffe

Nous prenons l’autoroute en direction de Los Gigantes. Les indications routières ne sont pas évidentes et nous nous retrouvons sur la route d’altitude, au lieu de longer la côte. Après un large détour par de petites routes très pittoresques, bordées de bananeraies, nous arrivons dans la marina.
Nous réservons notre embarquement pour le lendemain, puis nous  rejoignons notre lieu d’hébergement à Las Portelas dans la partie Nord-Ouest de l’île. Ce centre de nature accueille principalement des groupes de scolaires et des groupes de randonneurs.  En ce dimanche, nous sommes seuls à y être hébergés, et nous aurons à  notre disposition un dortoir de 14 lits.

28 mars 2011

Notre bible pour la randonnée sur Tenerife est le guide Rother, traduit en français. Pour cette première journée, nous enchaînons deux parcours.
Nous allons effectuer dans un premier temps la descente des gorges de Masca (n°27), d’un dénivelé de 650 mètres et d’une durée de 2h45.
Nous descendons le petit village de Masca, et nous pestons d’avoir effectué le détour par Los Gigantes, en apercevant un guichet de vente de billets pour embarquer sur la vedette.
Puis nous empruntons un escalier qui descend vers le fond du barranco. La végétation est luxuriante, des cactées immenses font de l’ombre aux fleurs aux couleurs dominantes jaunes et bleues, de nombreuses espèces d’euphorbes s’épanouissent le long des pentes rocheuses.
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Les gorges, au départ du village de Masca

Les parois se resserrent au fur et à mesure que nous avançons vers la mer. Un petit ru serpente entre les pierres éboulées. Quelques descentes acrobatiques ponctuent ce chemin accessible à tous. La lumière fait place à l’ombre et le bruit des vagues enfle au fur et à mesure de notre progression.
Nous débouchons sur une plage de galets noirs où le ressac est assez violent. Mais du môle, une échelle en fer permet de se mettre à l’eau en toute sécurité.
Une petite virée maritime d’une demi-heure nous ramène au port. Nous admirons les falaises abruptes qui  plongent dans l’océan.
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De la plage de Masca, en route pour le port de Las Gigantes


Nous rejoignons l’arrêt de bus pour effectuer un transfert vers le village de Santiago del Teide.
Surtout ne vous laissez pas charmer par le chant des sirènes qui vantent le tarif des taxis. Les transports en commun desservent de nombreuses localités pour un prix modique, par contre il est préférable d’arriver un quart d’heure en avance pour ne pas voir le bus s’éloigner sans vous.
De Santiago del Teide, le sentier de crête n°28 nous ramène en trois heures à Masca, avec un dénivelé positif de 400 mètres et négatif de 700 mètres. Le parcours est varié, sous-bois, chemin forestier, route, avec des panoramas grandioses.
Au bourg de Masca, les quelques adresses de restaurant repérées sur internet n’ouvrent que le midi. Nous nous  rabattons sur une auberge « La pimentera » située un peu à l’écart du village. En pénétrant dans la salle à manger, ni client, ni personnel. Nous rebroussons chemin quand soudain le patron surgit des cuisines. La faim nous tenaillant, nous faisons volte face et nous nous installons dans une salle où le décor est hétéroclite et décalé, et où la musique accompagne les vocalises du cuisinier. Dans une ambiance italiano-hispanico-canarienne, nous savourons un délicieux repas. Nous resterons les seuls clients de la soirée. Néanmoins les côtés pittoresque et culinaire valent le détour.

29 mars 2011

Nous quittons Las Portelas et nous rejoignons le village perdu du Teno Alto. Après une halte à la supérette de El Palmar, et une quinzaine de kilomètres de routes exigües et tortueuses, nous arrivons au centre du village, isolé sur les hauteurs du massif du Teno. Deux bars-restaurant accueillent les visiteurs et les paysans de la contrée. Un certain renouveau de l’agriculture, et notamment l’élevage de chèvre, a commencé à faire revivre cette terre rude.
La randonnée débute sur la place du village (n°25) pour descendre à La Punta de Teno où se dresse le phare de la pointe ouest de l’île. 700 mètres de dénivelé pour une durée de 4 
heures 30.
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Les cultures en terrasses du Teno Alto

Nous descendons progressivement, le long d’un barranco, passant à proximité de quelques fermes. Des terrasses bordées de pierre sèche ont été remises en état pour recevoir quelques cultures vivrières. Nous n’apercevons pas d’outil mécanisé et le peu de paysans travaillent à la force des bras.
Nous atteignons le bord du plateau, la descente est abrupte. Le long du rivage, sur une bande de terrain plat, d’immenses serres, couvrant plusieurs hectares, alimentées par des éoliennes, montrent la disparité entre une agriculture maraîchère intensive et une agriculture de montagne peu productive mais certainement plus savoureuse.
Le sentier rocailleux  nous oblige à regarder constamment où poser les pieds. Puis nous empruntons le long ruban goudronné pour rejoindre le phare. Après une pause contemplative sur les falaises du Teno, nous rebroussons chemin et nous optons pour le même itinéraire, vu la difficulté de la grimpette et les termes peu engageants du guide sur «  le raidillon délabré voire embroussaillé » de l’autre itinéraire.
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Les falaises maritimes du Teno Alto


Nous récupérons notre véhicule et nous filons en direction de Garachico, afin de pouvoir profiter des piscines  naturelles d’eau de mer. Mais les nuages s’amoncellent, la motivation pour la baignade s’estompe au fur et à mesure que nous approchons de la ville. Nous déambulerons dans les rues adjacentes au port, en admirant les balcons en bois traditionnels. Nous continuons notre route jusqu’à la Orotava. Nous trouvons, près du centre historique, un parking, l’office du tourisme et la pension Silène. Nous sommes logés dans une vielle demeure bourgeoise, dans une ambiance très XIX ème, de par les meubles et les objets qui décorent les espaces collectifs et les chambres. Notre chambre possède une immense terrasse qui domine la ville. Pour le dîner, nous nous heurtons, une nouvelle fois, à des adresses qui ne sont pas ouvertes en soirée. Nous optons pour le Palais qui affiche un repas canarien. Quelle déception ! Insipide, sans originalité, à éviter absolument.

30 mars 2011

Après un petit déjeuner pantagruélique composé d’une assiette de cinq sortes de fromage, d’une corbeille de  pains et de brioches variés, nous filons visiter la ville. Nous commençons par le jardin d’agrément, puis le jardin botanique qui permet de mieux déterminer les espèces endémiques présentes sur les îles Canaries.

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Les demeures du centre historique s’embellissent de nombreux ornements en stuc, et les façades sont peintes de couleurs chatoyantes. C’est une ville très accueillante qui aurait mérité que l’on prolonge notre séjour un peu plus longtemps. Nous nous éloignons de la ville pour retrouver une atmosphère plus calme. Le circuit n°7 nous en donne l’occasion. Du lieu-dit «La Caldera», nous allons parcourir une boucle de quatre heures pour 600 mètres de dénivelé. A 1200 mètres d’altitude, le soleil a fait place à une brume tenace, nous commençons sur un chemin forestier qui  aboutit à la Casa de Agua (château d’eau) en pierre. Puis, nous commençons à grimper dans la forêt, où les arbres sont couverts de lichens qui leur donnent un aspect fantomatique.
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Les pins couverts de lichens

Nous croisons, sans cesse des randonneurs, à croire que nous sommes les seuls à être partis dans le sens horaire de la boucle. A1500 mètres, 
les premiers rayons de soleil percent le manteau brumeux, puis nous apercevons bientôt le pic du Teide enneigé. Au dessous de nous, flotte une mer ouatée.
Nous franchissons le col et  nous commençons la descente. Le sentier serpente en balcon. La forêt a laissé place à une végétation exubérante, genêt blanc, ciste, euphorbe. Puis nous retrouvons dans une strate inférieure, la forêt de pins. A un carrefour de sentiers, nous hésitons sur la trace à suivre. Le chemin de la Candelaria est indiqué dans le sens montant, mais non descendant, de plus il semble peu utilisé. En tenant compte des indications précises du guide, au lieu de me fier à une intuition malheureuse, j’aurais pu nous éviter un petit détour d’une dizaine de minutes.  Nous arrivons assez  fatigués à la voiture.
Martine a une adresse sûre d’un restaurant à tapas à Puerto Cruz. Dans la rue, la devanture est fermée, mais une affiche indique que le restaurant a déménagé deux rues plus loin. Je suis à demi soulagé, et complètement à la vue de la terrasse illuminée. Carmen nous accueille dans un français parfait et nous explique comment manger les papas arrugadas avec les sauces (mojos)  jaune et verte. Nous accompagnons ces pommes de terre locales de poulpe mariné au vin rouge, de thon à la façon de la Gomera, de moules safranées. Un véritable régal.
Au retour, nous avons la chance inouïe de trouver une place de parking devant la porte de la pension.

31 mars 2011

Nous quittons le petit nid douillet de la pension Silène pour une prochaine nuit en refuge. Il nous faut prévoir quelques pique-niques et un petit déjeuner, car là-haut, seul le coucher est assuré.
Les boulangeries sont rares, mais grâce au gérant de la pension, nous pourrons nous approvisionner en pains plus conformes à notre goût hexagonal.
Nous rejoignons le centre de l’île où se dresse majestueusement le volcan. Nous entrons dans un monde où le minéral laisse peu de place au végétal, mais offre une palette de formes et de couleurs excessivement variée.
Nous laissons la voiture à proximité du centre de visite du parc national du Teide  à El Portillo.
Les gardes nous expliquent qu’en raison d’un fort enneigement la montée au sommet du volcan est fermée. Malgré l’autorisation qui nous avait été accordée pour gravir les cinq cents derniers mètres, nous nous contenterons de monter au refuge, situé à 3260 mètres.
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Des débris volcaniques lors de la traversée de la caldera

Nous entamons une traversée de la caldera et une ascension jusqu’au refuge d’Altavista pour une durée de 4h30 et un dénivelée de1300 mètres.
Nous marchons dans des allées de gravillons de pierre ponce beige claire, sinuant entre quelques bosquets d’arbustes inféodés à ce milieu hostile. Dans ces premiers kilomètres, nous sommes quasiment seuls, puis en approchant des œufs de pierre, des files de randonneurs s’étirent sur des chemins convergeant vers l’accès au refuge. Le guide d’un des groupes All……… nous offre des abricots secs. Nous bifurquons pour l’option Montana blanca afin d’aller admirer la caldera. Puis nous revenons au pied de la paroi. Lors d’une pause, à mi parcours, Martine aperçoit un appareil photo oublié par un randonneur tête en l’air. Après une bonne heure d’effort soutenu, nous arrivons au refuge. Nous remettons l’appareil photo à un des membres du groupe de l’abricot sec, tout étonné de l’honnêteté de certains randonneurs.
Nous dînons dans une ambiance un peu criarde pendant que le coucher du soleil étend l’ombre du Teide sur les parois de la Caldera.
A onze heures précises, tout s’endort dans le refuge car les premiers levers se font à cinq heures du matin.

1er avril 2011

A six heures du matin, chaudement équipés, nous quittons le refuge pour redescendre dans la caldera et voir le lever du soleil sur le volcan. Le faible faisceau de la frontale éclaire le sentier. D’autres lueurs nous précèdent.
Les quelques névés encore présents, de par une température négative, sont glacés. L’aube pointe à l’horizon lorsque nous arrivons en bas de la pente. Nous décidons de retourner à Montana Blanca afin d’admirer l’arrivée de l’astre solaire. Mais, à mi-parcours, le vent est si froid et si violent que nous décidons de rebrousser chemin. Les premiers rayons solaires apparaissent sur les œufs de pierre, donnant une teinte orangée à toute l’immensité lavaire. C’est un pur émerveillement !
Le retour s’effectue selon l’itinéraire du n°27 du guide en direction de la Fortaleza.
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La caldera, au lever du soleil

A 10h30, nous arrivons au centre d’accueil d’El Portillo. Une petite visite de l’exposition va nous faire comprendre la formation géologique de l’île de Tenerife. Tous les panneaux sont en espagnol et notre compréhension du vocabulaire spécifique au volcanisme est relativement limitée. Heureusement, pour le film, des écouteurs vont nous permettent d’écouter la version française du commentaire.
Par la route centrale ou route des crêtes, nous filons vers la pointe nord de l’île afin de découvrir le parc régional du massif de l’Anaga, considéré comme un paradis pour les randonneurs.
En cette belle journée ensoleillée, l’appel du sable et de la mer est plus fort que tout. Et nous nous retrouvons sur la belle plage artificielle de Las Teresitas à profiter d’un bain de soleil et de la douceur de l’océan.
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La plage de Las Teresitas à Santa Cruz de Ténériffe

La route qui mène à l’auberge de Montes de Anaga est sinueuse et la vitesse forcément limitée à 50 km/h.
 Persuadés de trouver une petite supérette dans les hameaux disséminés le long de la route centrale afin de prévoir nos pique-niques pour les jours à venir, nous nous retrouvons dans la ville de la Laguna avec tous les problèmes de stationnement que cela induit. Un détour d’une vingtaine de kilomètres  qui  nous a, néanmoins, permis de découvrir la ville de la Laguna. A l’auberge, nous sommes hébergés dans une chambre avec sanitaires. La salle à manger, aux larges parois vitrées,  offre un panorama sur la baie de Santa-Cruz.

2 avril 2011

Départ pour le village de Taganana sur la côte nord du massif de l’Anaga. Nous suivrons l’itinéraire n°48, boucle d’Afur à Taganana, durée 4h30, dénivellé 800 mètres. De l’église du village, nous montons par de petites ruelles fortement pentues. La tournée du facteur ne doit pas être de tout repos. Pour n’avoir pas suivi le guide à la lettre, nous nous égarons sur un chemin carrossable qui longe le front de mer et aboutit à un cul de sac. Des campesinos travaillent dans leurs parcelles de vigne, situées au dessus de l’océan. Comme indiqué, nous repérons la ligne électrique et nous découvrons la petite sente empierrée qui monte à la Cumbrecilla.
Puis, au col, nous redescendons vers le village d’Afur.
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Le village de Taganana

L’eau du robinet ayant un goût exécrable, nous décidons d’acheter une bouteille d’eau. Le bar-épicerie du coin, à la déco des années trente, profite du passage des touristes pour vendre à prix d’or les quelques denrées de dépannage.
Ensuite, nous prenons la direction de la plage de Tamadite. Une plage, qui n’en porte que le nom, vagues gigantesques, déchets innombrables ramenés à la côte. Nous nous posons, sur une placette de sable noir pour déjeuner. Le sentier s’élève, en corniche, le long de la façade maritime et domine l’océan. La vue est époustouflante, Le chemin suit les circonvolutions des falaises. L’océan  se brise, 50 mètres plus bas, au pied des roches basaltiques.
Nous rejoignons Taganana puis nous poussons, en voiture jusqu’à la plage de San Roque. La houle, venant du large, fait le bonheur des surfeurs, venus en masse ce samedi.
A l’auberge, nous profitons de l’accès internet pour réserver deux nuits d’hôtel, à prix cassé, à Santa Cruz de Tenerife.

3 avril 2011

Un an de plus.
Avant de partir déjeuner, je reçois une carte d’anniversaire comportant une charade, qui doit me faire découvrir un de mes cadeaux.
Pour fêter çà, en plus du casse-tête, une petite rando, bien sûr.
Une boucle entre le village de Chamorga et le phare d’Anaga, un parcours concocté à partir des circuits n°54 et 55 pour une durée de quatre heures et un dénivelé de 720 mètres.
Le sentier surplombe un barranco qui descend jusqu’à la mer. Nous doublons un groupe d’étudiants allemands en voyage de découverte. Séance botanique.
Tandis que je prends quelques photos de la chapelle du village de pêcheurs de Roque Bermejo, Martine  continue sans que je m’en aperçoive. Or de la chapelle, deux sentiers descendent vers la mer. Lequel prendre? J’opte pour le plus visible et accessible. Je distingue bientôt une silhouette, arrêtée sur un surplomb. Le chemin descend vers une échancrure de la côte protégée du ressac par un môle. Quelques barques sont remisées à l’abri attendant des conditions météorologiques favorables pour sortir.
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Le phare d'Anaga

Le duo reconstitué, nous rejoignons le phare qui éclaire la pointe nord-est de l’île.
De ce bout du monde accessible uniquement à pied, nous poursuivons sur une crête rocheuse, qui grimpe, grimpe vers les sommets. La vue devient saisissante, je ne distingue plus que la coupole blanche de la lanterne.
Sur le plateau, moins exposé aux vents, la végétation est plus dense, les arbres refont leur apparition. Nous entrons dans le petit bourg de Chamorga pour une pause café bien méritée.
Nous rejoignons Santa Cruz., la capitale administrative de l’île. En ce dimanche, la population locale a déserté la ville. Sans trop de problème, nous trouvons une place de stationnement. Notre hôtel se situe dans les rues piétonnes et commerçantes, non loin des attraits touristiques. La ville mélange les quartiers anciens avec les constructions neuves. Seuls quelques îlots de demeures anciennes subsistent, souvent situés autour d’une église. Pour cette soirée de gala, mon anniversaire, nous  nous retrouvons dans un des rares restaurants ouverts en ce jour dominical : La buena vida. Plats raffinés et copieux, desserts sublimes, le tout accompagné d’un vin de haute tenue pour un prix abordable. A inscrire dans tous les guides.

4 avril 2011

La matinée sera consacrée à la visite de la ville de la Laguna. Elle se prépare pour la semaine sainte et les fêtes pascales. Dans l’église de la Conception, les chars de la procession  sont inspectés, les pneus regonflés et certains commencent à recevoir leurs parures et leurs statuaires. Cette ville, classée au patrimoine mondiale de l’Unesco, présente de nombreuses demeures de style colonial, soit d’influence espagnole ou portugaise. Des patios ouvragés et arborés peuvent être approchés et admirés.

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Après cette excursion urbaine, nous prenons la direction de la côte sud pour une petite ballade dans un univers de chaos volcanique à Puertito de Guimar (n°12).
Cette boucle dans un univers de laves refroidies, en bord de mer, montre le travail de sape des vagues sur la roche noire. Néanmoins, certaines plantes arrivent à coloniser ce « malpais » mauvais pays : des cactées en floraison, des choux maritimes, des arbustes aux fines feuilles.
Le vent souffle avec furie, l’océan est moutonneux et les vagues viennent s’écraser sur la coulée basaltique. Sur la plage, nous trouvons un endroit un peu abritée pour nous reposer.
De retour à Santa Cruz, la circulation routière est dense et la possibilité de trouver une place de stationnement réduite à néant. Le long du port, des parkings sont contrôlés par des personnes portant un gilet jaune à des prix exorbitants. Arnaque ou pas, nous décidons de rechercher une autre solution. Nous trouvons un parking public souterrain, près de l’hôtel pour moitié moins cher.
Pour rejoindre un bar à tapas à la Laguna, nous testons le tramway. En une demi-heure, nous sommes au cœur de la ville. Par contre, le bar n’offre pas toute la satisfaction que l’on pouvait en attendre suite aux remarques élogieuses remarquées sur les forums de voyage.

5 avril 2011

Pour cette avant-dernière journée, nous retournons contempler la face sud du volcan. Garés devant le parador de las Canadas del Teide, seul bâtiment public autorisé dans la caldera, nous nous préparons, sous un soleil de plomb, à découvrir les paysages lunaires. A partir des itinéraire 63, 64 et 65, nous  tentons de réaliser une boucle permettant d’approcher toutes les curiosités du site. Après la montée au col  de la Degollada de Guajara, nous descendons la vallée de l’Ucanca. Le chemin est uniquement balisé par des cairns et semble très peu utilisé. Il faut toute notre vigilance pour ne pas perdre le tracé.
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Le désert lunaire blanc

En approchant du paysage lunaire blanc, nous nous apercevons que notre programme risque de nous entraîner dans une folle escapade. Nous préférons faire demi-tour et nous diriger vers le paysage lunaire noir. La chaleur est torride, et la marche dans le gravier, sur un faux plat montant, est éprouvante.
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Le désert lunaire noir

La lassitude commence à se faire sentir. Nous avons eu l’envie plus grosse que nos possibilités. Nous terminons notre journée de ouf sur un chemin forestier qui descend directement vers le Parador.

Quel bonheur ! Une chambre immense, une salle de bains luxueuse, de quoi faire oublier la fatigue de la marche.

6 avril 2011

Contrairement à notre programme, nous descendons directement vers le front de mer, ses stations balnéaires et son littoral bétonné afin de nous rendre compte de l’ambiance concentrationnaire de cette partie hyper touristique de l’île.
Au cours de la descente, première frayeur. Le voyant de surchauffe s’allume sur le tableau de bord. Nous nous arrêtons au premier parking. Le temps de laisser refroidir le moteur, nous préparons nos sacs pour l’aéroport.
Lorsque je relance le moteur, aucun signe de dysfonctionnement n’apparaît. Nous atteignons Los Cristianos  sans encombre. Sur le front de mer, nous sommes étonnés par la moyenne d’âge élevée des résidents et leur provenance géographique, en majorité allemande.
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L'arbre emblématique des Canaries : le dragonnier


Nous avons l’impression de circuler dans un centre de cure pour personnes âgées et handicapées.
Allongés sur la plage, nous profitons de nos derniers instants de vacances avant de reprendre le chemin aérien du retour.
Il nous manquera toujours de pouvoir briser la barrière de la langue pour pouvoir profiter d’une destination au printemps éternel, aux paysages surprenants et à la gentillesse des canariens.