Saint Flour, soirée étape entre la Bretagne et la Méditerranée. La ville médiévale, implantée sur un piton rocheux, offre un moment de répit sur la longue itinérance automobile. C’est «Au bout du monde» un hôtel-restaurant, isolé au fond des gorges de l’Auder que nous trouvons bombance.
Le lendemain après-midi, nous établissons notre toile de tente au camping municipal de Cassis, sous une chaleur torride. Le moindre coin d’ombre est activement recherché.
Puis, aussitôt, nous nous dirigeons vers la plage pour profiter de la fraîcheur d’un bain de mer.
Et quelle fraîcheur ! Aussi froide qu’en Bretagne.
On nous aurait donc menti sur le bien être d’un bain de mer prolongé dans une eau tiédasse.

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Pointus amarrés dans le port de La Ciotat 

Mercredi 31 août

Les calanques nous attendent de pied ferme. Nous traversons toute la ville de Cassis pour rejoindre le port. Puis nous parcourons les quartiers résidentiels où la sécurité semble être un leitmotiv de leurs occupants. La route aboutit au fond de la calanque de Port-Miou.
Le sentier débute sur la rive droite, aménagée comme l’autre rive, en véritable port de plaisance. De chaque coté, des pontons permettent aux canots et voiliers de s’amarrer. Après une bonne grimpette, nous bifurquons pour une remontée vers le col de la Gardiole. Nous traversons un plateau calcaire recouvert de végétation rase. A l’altitude 210, nous redescendons vers l’auberge de jeunesse, isolée au milieu de la garrigue. La piste caillouteuse descend vers la mer. Au hasard d’une aire de pompage incendie, nous optons pour une petite sente envahie par la végétation qui semble se diriger vers la calanque d’en Vau. Au bout de 200 mètres, nous récupérons le GR qui s’enfonce vers la mer, entre les falaises crayeuses. Au débouché des gorges, le bord de mer est littéralement envahi par une cohorte de kayakistes.

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Calanque de Port-Miou                                                                    Débouché de la calanque d'En Vau

Comme la veille, nous sommes cueillis à froid par la température de l’eau. Mais quel bonheur de découvrir les parois abruptes de la calanque plongeant dans l’onde transparente.
Une fois remontés sur le plateau, nous poursuivons en direction du belvédère, puis nous longeons le sentier en corniche, qui domine la calanque. Après quelques hésitations, nous retrouvons le chemin qui conduit à la calanque de Port Pin. La plage de galets est très fréquentée. Au bout de dix minutes, Port Miou apparaît, indiquant le chemin du retour.

Départ : Camping municipal de Cassis
Traverser la ville jusqu'au port, puis longer la mer par la route côtière pour rejoindre, par les quartiers résidentiels, la calanque de Port Miou.
Suivre la rive droite entre le front de l'ancienne carrière et la calanque. Puis s'enfoncer dans la garrigue en direction du col de la Gardiole.
A la jonction de la piste forestière, prendre à gauche en direction de l'auberge de jeunesse. Continuer vers la mer, pour descendre vers la calanque d'en Vau. Deux possibilités, soit s'aventurer vers un petit sentier à droite de la citerne incendie, soit continuer la piste pour récupérer le GR 200 mètres plus bas. Pour le retour, même chose. Puis se diriger vers le belvédère et revenir par la droite, par un chemin en corniche, au dessus de la calanque. Récupérer l'intersection En Vau- Les Pins, pour descendre vers la calanque des Pins par un petit sentier agréable. Remonter de l'autre côté de la calanque en suivant le marquage du GR.

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Extrait Géorando Maxiliberté 1/25000 IGN 

Jeudi 1er septembre

Longue concertation, avant de trouver le meilleur compromis qui permet de laisser la voiture à proximité de la gare de Cassis et de récupérer un transport en commun pour nous rapprocher du départ de la balade.
Sur le parking de la gare, nous stationnons notre véhicule et par chance, un bus s’apprête à rejoindre le centre ville. Il nous dépose près de la gendarmerie après un parcours étonnamment sinueux, sous les palabres et les chansonnettes du chauffeur. Le chemin de Saint Joseph, qui traverse les premiers vignobles, nous emmène vers le Pas de la Colle, puis le cap Canaille. Au bout d’une demi-heure de marche, nous quittons l’asphalte pour un sentier pierreux qui longe le rebord des falaises. Le panorama sur la baie de Cassis est impressionnant.
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Panorama baie de Cassis

Notre but est de rejoindre le port de La Ciotat en longeant les falaises Soubeyranes. Du dénivelé, de la chaleur, des à-pics impressionnants et quatre heures de rando pour rejoindre notre destination. Nous poussons jusqu’à la plage la plus proche, de sable fin, en attendant le bus qui nous déposera à la gare de La Ciotat. Puis le TER nous amènera en gare de Cassis pour boucler notre circuit.

Longueur : 16 km
Durée : 4 heures

Départ gare de Cassis, puis bus pour le centre ville (arrêt gendarmerie).
A pied, prendre, dans le rond-point, la route en direction de la Départementale 559. Puis, au calvaire, tourner à gauche dans le chemin de Saint Joseph afin de récupérer la route des crêtes.

Dans les premiers lacets, un chemin pierreux part à droite vers le cap Canaille. Pour les personnes peu sujettes au vertige, monter au cap pour profiter d'un panorama fabuleux sur la baie de Cassis. Pour les autres, continuer sur le sentier balisé en jaune, en bord de falaise.
Le sentier longe les falaises soubeyranes et rejoint par endroits la route des crêtes. Seuls, les parkings profitent d'un peu d'ombre sous les rares arbres qui poussent sur ce sol minéral. Le sentier n'est pas de tout repos. A l'approche du sémaphore, possibilité de rejoindre la route et de récupérer le sentier par une piste forestière, sinon descendre au sémaphore et continuer vers la chapelle de Sainte Croix.

Récupérer le bus, pour la gare de La Ciotat très excentrée, à l'office du tourisme, ou en face du port de plaisance pour ceux qui veulent aller piquer une tête à la plage la plus proche. Puis prendre le TER en direction de Marseille, 5 mn de trajet pour Cassis.
Les horaires des bus sont indiqués à l'office du tourisme.
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Extrait Géorando Maxiliberté carte IGN 1/25000

Vendredi 2 septembre

Le matos est plié. Avant de reprendre la route en direction de Marseille, nous prenons le temps du farniente sur la plage et de la flânerie dans les ruelles de Cassis. C’est jour de marché. Nous déambulons entre les étals de fruits et légumes, de spécialités méridionales, de tissus aux couleurs chatoyantes, installés sur la place de la Mairie dans une ambiance où le parler haut est de mise.
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Jour de marché à Cassis                                                                  Rue commerçante

Quelques heures après, Marseille, ville cosmopolite, bruyante. Nous en profitons pour nous arrêter au Vieux Campeur afin de renouveler nos chaussures de randonnée. Après sept ans de bons et loyaux services, mes Asolo ont rendu leur semelle. J’opte pour une paire de Kayland. Me voici chaussé pour de nouveaux crapahuts en montagne. Dans les jours à venir, je vais faire un galop d’essai sur les Causses lozériens.

Samedi 3 septembre

Nos deux marseillais d’adoption vont nous faire découvrir la cité phocéenne. Les rues commerçantes, les bassins et jets d’eau de la Préfecture, le vieux port où quelques vendeurs de poissons frais tiennent leur stand le long du quai. Après de savoureuses saveurs arméniennes, nous montons à Notre Dame de la Garde. La basilique est splendide, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. De nombreux ex-votos sous forme de maquettes, de peintures ou de plaques en marbre ornent la voûte dorée et les murs des chapelles latérales.
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Intérieur de la basilique Notre Dame de la Garde


Nous découvrons l’étendue de la ville, ceinturée de son port à l’ouest, de ses calanques au sud et de ses montagnes à l’est.

Dimanche 4 septembre

Malgré des températures qui avoisinent les 30°c, il pleut ce matin. Puis des pans de ciel bleu apparaissent. La découverte des calanques n’est pas abandonnée. Nous rejoignons, par la route côtière, le village de Callelongue. Le sentier permet, en onze heures de rejoindre Cassis. Nous nous contenterons de découvrir les cinq premières callanques : Callelongue, Mounine, Marseilleveyre, Oueyrons et Podestat.
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Calanque de Marseilleveyre                                                             Archipel de Riou

Face aux calanques, s’étire l’archipel de Riou, dont les îles et îlots inhabités appartiennent au conservatoire du littoral. Le site est austère, minéral, chauffé à blanc par un astre solaire généreux.

L’accès aux calanques est escarpé et les organismes sont mis à rude épreuve. La baignade permet de récupérer des affres de la chaleur et de la marche.

Mardi 6 septembre

Arrivés la veille, au camping « La Cascade » à Salvinsac en Meyrueis, nous avons passé une nuit lozérienne à se couvrir des pieds à la tête, à rechercher la chaleur en bouclant le duvet. De 25°c nocturne à Marseille, nous sommes redescendus à 3°c. Quel choc thermique ! Du coup, Marie-Hélène nous a prêté deux couvertures pour les nuits suivantes.
Pour cette première journée, nous repartons sur des traces et des sentiers bien connus. De Cabrillac au Mont Aigoual, tel sera notre parcours. Maintes fois, nous avons parcouru ce GR sous des conditions météo très variées et à des saisons différentes. En ce début de septembre, les bruyères sont en fleurs, apportant une note rougeâtre à la montagne, les myrtilliers ont pris leur teinte cuivrée et les vaches de race Aubrac ont retrouvé la quiétude des pâtures. Au mont Aigoual, la visibilité est telle que nous distinguons le mont Ventoux, la Méditerranée et le Canigou. Ces conditions sont exceptionnelles, selon les météorologues de la station auprès desquels nous prenons un cours théorique sur la lecture des cartes d’interprétation des masses d’air.
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Bruyère en fleurs sur les pentes de l'Aigoual                                      Vue de la station météorologique

Lors de la descente, nous côtoyons la réserve de la Brèze, hêtraie originelle qui fait l’objet d’une conservation par le PNR des Cévennes. Les troncs des arbres sont tortueux, leur frondaison vient couvrir le chemin où nous nous arrêtons pour admirer leurs formes travaillées par les saisons. Tous nos sens sont en éveil, à l’écoute, un silence total règne au sein de ce monde végétal. Ni le vent, ni le cri d’un oiseau ou d’un insecte ne vient rompre ce phénomène acoustique rare. Dans la descente, près du village de Cabrillac, nous croisons des engins de débardage impressionnants. Leurs chenilles leur permettent de grimper sur de fortes pentes afin de couper les pins arrivés à maturité.

Mercredi 7 septembre

Deux années se sont écoulées depuis notre dernière visite au camping. Eric et Marie-Hélène nous avaient indiqué une boucle le long des corniches du Causse noir, au départ de Saint Jean des Balmes, ancien prieuré isolé dans la forêt domaniale. Un orage violent avait rapidement mis fin à notre tentative. Il convenait donc de ne pas rester sur un échec cuisant et de retourner sur ces mêmes lieux avec une météo favorable.
Nous avons repris notre bâton de pèlerin pour aller découvrir l’ermitage Saint Michel, le point Sublime et le champignon préhistorique. Le sentier s’enfonce dans la forêt, et soudain apparaît au travers des branchages, un éperon rocheux, dominant les gorges de la Jonte, où s’accrochent les vestiges en pierre de l’ermitage Saint Michel.
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Les gorges de la Jonte entre Causse Noir et Causse Méjean                Intérieur de la chapelle de l'ermitage Saint Michel

Nous grimpons dans la petite chapelle, mais nous n’osons pas franchir la faille pour monter au porche et au sommet de la roche. Le sentier suit le bord des falaises du Causse Noir, avec des endroits parfois vertigineux. Tandis que nous pique-niquons, les vautours fauves apparaissent au dessus de nos têtes, planant au dessus des gorges, rasant les parois verticales avant de repartir vers le Causse Méjean.

En face du point sublime, s’élèvent sur les contreforts du Causse Méjean, les vases de Sèvres et de Chine.
Le rocher, en forme de champignon, marque la fin de notre itinéraire le long de la corniche. Nous revenons au parking par une route forestière, qui ne présente pas d’intérêt particulier, hormis pour les chasseurs de sangliers.

Départ : Parking de Saint Jean des Balmes sur le Causse Noir
Distance : 9km
Temps 3 heures

A une centaine de mètres du parking, se dresse, isolé en pleine forêt domaniale du Causse Noir, l'ancien prieuré de Saint Jean  des Balmes. L'église comporte une architecture du XI éme siècle et le clocher au XIII éme siècle. Cette chapelle fut le témoin d'évènement heureux comme le mariage en 1230, du comte de Rodez, Hugues IV avec Isabeau de Roquefeuil. Elle fut aussi témoin du terrible assasinat du curé Albat qui fut précipité, après avoir été poignardé, dans un abîme qui porte aujourd'hui le nom de "l'aven du curé". Le sentier sableux remonte vers le nord  jusqu'à un panneau d'interprétation concernant la réserve intégrale du cirque de Madasse. Le chemin, balisé en jaune, s'enfonce dans la forêt,  puis surplombe le cirque, et aboutit au sentier des corniches. A droite, il descend vers le cirque de Madasse et l'ermitage Saint Michel. Le cirque de Madasse est une réserve naturelle intégrale où toute intervention humaine est prohibée permettant à la biodiversité de prospérer. Les vautours moines qui nichent dans les arbres ont plusieurs reposoirs dans cette aire protégée. L'ermitage Saint Michel, vestige de l' ancienne forteresse de Montorsier, récupéré par des moines, est posé sur un piton de dolomie, tel un nid d'aigle au dessus des gorges de la Jonte. Une échelle métallique permet de monter à la chapelle, puis en contournant ce premier bloc de monter au sommet du piton.  Après avoir rebroussé chemin, nous suivons le rebord des gorges. Les vautours fauves qui édifient leurs nids dans les anfractuosité des falaises survolent régulièrement les gorges. Du point sublime, panorama sur le Causse Méjean, les vases de Sèvres et de Chine. Le sentier suit les circonvolutions des à-pics pour aboutir au champignon préhistorique, en dolomie, érodé par les siècles. Une piste forestière permet de rejoindre le parking en traversant la forêt jusqu'à la route départementale.

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Extrait Géorando maxiliberté Carte IGN 1/25000

Jeudi 8 septembre

Encore une fois, Marie-Hélène s’avère de bons conseils. Devant notre désir de visiter l’Ecomusée d’Hyelzas, sur le Causse Méjean, elle nous indique une randonnée au départ du village des Douzes, au bord de la Jonte, qui permet d’effectuer la visite de l’écomusée, au milieu de la boucle (Voir Toposrandos/Pédestre/Hyelzas).
A peine en chemin que nous sommes hélés par l’hôtelier du village afin que nous déplacions notre véhicule pour que les bus puissent déverser leur flot de touristes du 3ème âge vers son restaurant. D’ une place au soleil, nous gagnons une place à l’ombre, au bord de la jonte.
Le sentier grimpe vers la chapelle Saint Gervais, où ont lieu les cérémonies et inhumations du village. Le chemin suit le ravin pour aboutir sur une départementale que nous longeons jusqu’au pont. Nous traversons le hameau des Bastides où une célèbre aquarelliste anglaise Danny Waygood a élu domicile. Savourant notre encas de midi, devant un panorama grandiose, nous voyons surgir, du Causse Noir, une douzaine de bouldras (vautour fauve). Puis ayant trouvé un courant aérien ascendant, ils se mettent à tournoyer au dessus de nos têtes en prenant de l’altitude.
Nous visitons la vieille ferme caussenarde, meublée, aménagée, outillée comme au début du siècle, afin de faire comprendre aux visiteurs les contraintes et la dureté d’une vie paysanne sur un plateau dépourvu de ressources en eau.
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Salle commune de la ferme caussenarde (Ecomusée)

Au départ du village, la descente vers les Douzes a été confuse par le manque de balisage évident. A une bifurcation, un panneau explicite a mis fin à une controverse futile.

Distance : 8 kilomètres
Temps : 3 heures

Du petit village des Douzes, dont le nom local "Las douzas" signifie résurgence, où la Jonte après un parcours souterrain de 8 kilomètres ressort à l'air libre à proximité du hameau, le sentier monte sur les contreforts du Causse Méjean. Le roc Saint Gervais, situé une centaine de mètres au dessus des gorges, abritait au Moyen-Age, un château et un village. Il ne reste plus que la chapelle et son cimetière accolé. Les morts du village actuel sont enterrés dans ce petit carré sépultural, après avoir été portés à dos d'homme.
Le chemin longe le ravin des Bastides, en direction du nord. Il rejoint la départementale 63. Puis il continue, juste avant le pont vers le nord pour rejoindre le GR6 et GR Tour du Causse Méjean. Il traverse le hameau des Bastides où d'anciennes fermes caussenardes sont en rénovation. C'est un secteur boisé par des pins noirs d'Autriche. Vers l'est, les arbres s'espacent pour laisser la place aux prairies du Causse où paissent les brebis lacaunes. Le village d'Heylzas, une cinquainte d'habitants à l'année, surplombe les gorges, une visite de l'écomusée s'impose. Il retrace la vie des habitants de la ferme et du village au début du siècle dernier. L'architecture de voûtes et de toits de lauzes, la récupération des eaux de pluie pour alimenter d'énormes citernes enterrées montrent l'ingéniosité des anciens pour bâtir avec les matériaux disponibles sur place et pouvoir vivre sur un plateau calcaire dépourvu de ressources en eau. 
Après la traversée du village, cap au sud, la descente débute par un chemin d'exploitation jusqu'à un panneau indiquant le village des Douzes. La sente suit les combes de Marty. Quelques lacets indiquent l'arrivée sur la route départementale reliant Meyrueis au Rozier. Cette portion de route, par endroits, ne laisse pas d'espace sécurisé pour les randonneurs. Il convient d'être vigilant, notamment en période estivale, sur la circulation automobile.

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Extrait carte Géorando Maxiliberté IGN 1/25000ème 

Vendredi 9 septembre

La journée s’annonce ensoleillée. Le four solaire construit par Eric ne demande qu’à fonctionner. Tandis que Madame se fait une beauté au salon de coiffure de Meyrueis fraîchement ouvert ou comment participer à l’économie locale, je m’attelle à préparer les ingrédients qui cuiront plus de deux heures pour un bilan carbone nul. Pommes de terre, tomates, oignons et saucisse à l’herbe sont enfournés dans un four à 120°c. Entre deux chapitres d’un bon bouquin, il convient juste d’aller surveiller la course du soleil et la position du four afin que les deux soient bien dans l’axe.
L’odeur vient nous chatouiller les narines. Au bout de deux heures et demi, nous savourons une potée dont les légumes, et notamment les tomates, ont gardé toute leur consistance. Exquis !
Après cet intermède culinaire et afin de terminer notre séjour par une virée sur le Causse Méjean, nous partons directement du camping. Cet itinéraire permet en une demi-journée de s’imprégner des beautés et des espaces du Causse.
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Le Causse Méjean                                                                           En descendant du Causse dans la vallée de la Jonte

Le soleil déclinant nous offre des teintes, des ombres et des couleurs qui renforcent les reliefs, les plissements, les ondulations et les courbes des vallées, des gorges, des dômes façonnés par les différentes périodes géologiques.


Départ : Camping de Salvinsac
Longueur : 8 km
Temps : 3 heures

Du camping, la petite route d'accès nous ramène à l'entrée de l'exploitation ovine des "Mille pattes". A gauche, une sente, au milieu des pâtures, nous élève en direction du Causse Méjean. Nous franchissons un pont de bois, puis nous longeons le bas des falaises. Le camping apparaît de plus en plus petit à mesure que nous prenons de l'altitude. Quelques petits lacets, et nous nous retrouvons sur le Causse, deux cent quatre vingt mètres au dessus de la Jonte. Une immense étendue de steppes domine tout l'horizon de sa couleur dorée, ponctuée de taches verdâtres. Nous longeons le bord de la corniche pour profiter de paysages très contrastés, à gauche, le Causse Méjean, désertique, en bas la vallée de la Jonte, fertile, à droite la forêt du Crouzet, boisée de pins et en arrière plan l'Aigoual.  Nous passons à proximité du hameau de Frepastel, avant de rejoindre le village d'Aures. A sa sortie, nous prenons un chemin, à droite de la route qui nous entraîne vers la vallée. Nous descendons face au Puech Pounchut, dôme reconnaissable à l'antenne qui le domine. Le chemin prend la direction de Salvinsac, en longeant un vallon qui recueille les petits rus alentour.
Et les anciens (campeurs) vous diront que la montée vers le Causse par une nuit étoilée, à la frontale, c'est magique !

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Extrait Géorando Maxiliberté carte IGN 1/25000ème

Samedi 10 septembre

Nous quittons, à regret cette belle région (voir Galerie photos/France/Lozère 2011). Nous avons découvert, en cette arrière saison estivale, une quiétude réconfortante.
Afin de prolonger cette errance, nous posons nos sacs à Blois. Je tenais à parcourir le festival des jardins au château de Chaumont sur Loire. Sur le thème de la biodiversité, une vingtaine d’équipes de créateur ont mis leur concept en forme sur de petites parcelles de 200 m2 environ.

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Nous découvrons, émerveillés, des réalisations paysagères très diverses, novatrices, futuristes mais où la plante, le fruit et le légume sont les acteurs incontournables.
Sur cette note épanouissante, nous retrouvons l’élan du retour pour mettre en valeur les richesses accumulées durant cet intermède dépaysant.