Dimanche 13 mai 2012
Commune Saint Gildas de Rhuys

Département du Morbihan
Coefficient : 50
Pleines mers : 11h52

Le débarquement des kayaks a lieu à la fin de la montante dans le petit port de Saint Gildas de Rhuys. Un vent de nordet souffle modérément. L’eau vient lécher le bord de la cale. Nos embarcations passent entre les deux môles qui protègent les bateaux embossés sur des lignes de chaînes. Nous longeons la côte pour profiter de son abri providentiel contre les vents de terre. Dans le creux d’un vallon, le clocher carré de l’église abbatiale Saint Gildas, daté de 1705, surveille les îles de Houat et d’Hoëdic. Aux abords de la pointe du Grand mont, nous nous sentons écrasés par la hauteur des falaises, dans nos frêles esquifs. Puis nous piquons plein nord en rasant la côte. Ensuite le substrat rocheux fait place à une succession de grandes plages de sable fin. Puis à nouveau, nous retrouvons un massif : le petit mont. Nous croisons le chenal de Port Crouesty et abordons les premiers courants qui nous entraînent vers l’entrée du Golfe. Nous sommes à l’étale de pleine mer. Les courants si violents dans la passe et aux abords des roches des Moutons se font à peine sentir. Nous approchons de notre but, la petite anse sableuse située à la pointe sud de l’île longue. Cette crique est abritée des vents frais, et offre un panorama unique sur l’entrée du Golfe, sur les mouvements des navires qui embouquent le courant de la Jument.

Après un long moment de farniente, nous profitons de la descendante pour rebrousser chemin. Nous nous perdons de vue le temps d'un bac pour rejoindre la pointe de Bilgroix. Les retrouvailles faites, les kayaks pointent leurs étraves vers le phare de Port-Navalo. Au retour, nous restons beaucoup plus éloignés des plages et le vent se fait sentir. Les bras commencent à faiblir. Nous optons pour une pause, aux abords du Grand Mont, sur une petite plage incrustée dans la muraille granitique. Non loin de notre lieu de débarquement, je repère un goéland, flottant sur l’eau, donnant des coups de bec sur un objet encore non identifié. En m’approchant, je distingue la forme d’une morgate (seiche). Après de multiples manœuvres, je parviens à m’en saisir et je constate le bon état général du céphalopode. Sur la plage, je dépouille le mollusque et je ne garde que le manteau qui fera le bonheur de nos papilles gustatives. Pour ma compagne, le dernier mille est éprouvant pour ses épaules. Après 28 kilomètres à manier la pagaie, nous retrouvons le port à demi à sec. Encore un effort pour remonter la cale et disposer les kayaks sur les barres de toit. 

kervert
Extrait carte IGN géorando 1/25000éme; trace Géolives