Arrivée le vendredi soir, au gîte des Cognets à Plurien.
Nous nous installons dans une grande bâtisse en pierres pour passer un week-end sur la côte d'émeraude entre Fort La Latte et Erquy.
Première boucle, le samedi, sur le GR34.
Départ du petit bourg de Plévenon, qui se situe à mi-chemin entre la côte est et la côte ouest du GR.
Nous entamons notre virée, dans le sens inverse des aiguilles d'une montre en direction de la plage du Château Serein.
Sur la plage, nous récupérons le GR 34. Il grimpe sur la falaise et permet d'offrir, au pédibus motivé, un panorama sur toute la baie de la Fresnaye. Après une longue période d'hibernation, qu'il est bon de ressortir les chaussures de rando et de profiter pleinement des plaisirs de la marche !

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Baie de la Fresnaye

En cette période printanière, les talus sont parsemés de primevères, accompagnées de petites pervenches et de ficaires fausse renoncule. Le vent siffle dans la cime des arbres. Le sentier épouse la morphologie du terrain. Il redescend vers la mer, avant de remonter sur les hauteurs.Au bout de deux heures, Fort La Latte apparaît, isolé sur son piton rocheux, face à la houle du large.

Ce fort érigé à partir du XIVème siècle par Etienne III de Goyon, a été transformé par Vauban pour devenir un fort de défense côtière. Devant le majestueux pont-levis, nous entamons une discussion sur la terminologie de l'architecture médiévale : mâchicoulis, remparts, poterne….
Nous profitons de la beauté de cet ouvrage fortifié, pour nous installer à proximité et ouvrir le sac de provisions.
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Le sentier continue en longeant l'anse des Sévignés. La végétation semi-arbustive fait place à une lande rase de bruyères et d'ajoncs. Le vent s'engouffre sur ce plateau. Il nous pousse dans le dos jusqu'au Cap Fréhel tandis que nous croisons un groupe imposant de randonneurs qui affronte les bourrasques.

Nous rejoignons notre véhicule avant les premières gouttes.

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A l'abri dans le gîte, nous contemplons les arbres ployés sous les rafales tempétueuses.Le lendemain, nous rejoignons le GR à partir du gîte. Cinq cents mètres plus bas, le sentier débute sur la gauche. Il contourne la lagune de Plurien et divise la partie maritime du marais. Il fait rapidement place à la route jusqu'à la plage Saint Michel et son îlot : la chapelle Saint-Michel de "La Roche au Nay" aurait été fondée à une date inconnue par les moines cisterciens de l'abbaye de Saint-Aubin des Bois et reconstruite au XVIIIème par les paroissiens d'Erquy.Après avoir longé la grève, parsemée de galets rosâtres, nous empruntons un chemin d'exploitation, puis à nouveau une route jusqu'au village-vacances de Roz Avel.

Le GR reprend la configuration du sentier douanier, regrimpe sur les hauteurs et entre dans la zone protégée du cap d'Erquy. Le paysage est une palette géante de peintre, où se côtoient, le gris ardoise du ciel, le vert émeraude de la mer, le rose des galets et le jaune doré du sable de la plage.
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Au cours du pique-nique, le ciel s'obscurcit, les premières gouttes commencent à tomber tandis que nous finissons de boucler les sacs. Puis le vent et la pluie mêlés nous assaillent de toutes parts. Chacun revêt, en vitesse, ses protections de pluie. Mais sur la lande, nous sommes à la merci des éléments déchaînés. Tête baissée, le regard fixé sur le bout de nos chaussures, nous avançons péniblement, en suivant le sentier, bordé de chaque côté d'un fil d'Ariane métallique, garant de la protection du milieu végétal environnant.Puis peu à peu, le calme revient, mais nous décidons d'abréger la sortie en rejoignant, au plus court, le hameau des Cognets. Le ciel s'éclaircit, le soleil pointe ses rayons ardents entre les nombreux cumulus. A partir de Saint Michel, nous coupons par la plage.
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Mais aux abords de la lagune, le franchissement d'un chenal va pousser une moitié d'entre nous à se déchausser et une autre, plus téméraire, à tester l'étanchéité de ses chaussures. Bilan : un seul pied sec.Nous terminons la boucle en contournant la lagune, car le chenal, dans ses circonvolutions, barre à nouveau notre progression. Et sa profondeur ne permet pas son passage.

Une dernière montée vers le gîte conclut ce week-end de reprise, pour aborder une nouvelle saison de découverte et de gastronomie.