Samedi 30 mai 2016
Commune : Saint Pol de Léon
Département : Finistère
Une barre nuageuse recouvre tout le littoral léonard. Depuis notre départ de Bretagne sud jusqu’aux Monts d’Arrée, le soleil brillait de tous ses feux. Les coupe-vent sont indispensables pour se protéger d’un petit vent de nordet bien frisquet. Nous longeons la grande plage de Kersaliou, puis le GR s’éloigne de la côte, pour traverser les villages et les champs d’artichauts et de pommes de terre. Nous sommes dans le berceau du Prince de Bretagne, zone maraîchère à haut rendement. Plus de sentiers, mais de petites routes goudronnées peu fréquentées.
Roscoff Brume naissante au fond de l'Aber
Nous pénétrons dans la Gare maritime de Roscoff où les ferries attendent pour traverser le channel vers l’Irlande ou la Cornouaille britannique. Nous contournons tous les parkings d’attente pour l’embarquement et nous retrouvons un chemin qui suit le trait de côte pour notre plus grand soulagement. Nous découvrons la vieille cité roscovite, aux maisons de granit, aux ruelles commerçantes, dont la vitalité nous étonne. Un centre de rééducation, une thalassothérapie, un hôpital héliomarin s’étalent sur le front de mer accueillant de nombreux curistes. Nous nous enfonçons dans la baie, entièrement découverte par la marée descendante. Une brume de mer commence à envahir l’estran. Nous rejoignons la côte est de la presqu’île par de petites vicinales. La brume s’épaissit et nous ne distinguons plus l’île Callot située en face. Après 19 kilomètres, dont une grande partie effectuée sur un revêtement bitumé, nous rejoignons Roscoff, nous abreuver d’un chocolat chaud. Quelle ironie ! Encore aux boissons lactées en cette fin mai. Notre chambre d’hôtes, chez Monique Saillard, est située à la sortie de Saint Pol de Léon. Notre chambre, ainsi que l’ensemble de la maison, est décorée, meublée, tapissée d’éléments baroques. La gentillesse et la prévenance de notre logeuse sont indéniables. Pour le dîner, nous avons retenu l’Ardoise, un restaurant tenu par un maître restaurateur. Nous avons apprécié l’accueil, l’ambiance et le rapport qualité-prix ainsi qu’une carte entre terre et mer.
Carte IGN openstreet 1/25000ème Trace Sitytrail sur Androïd
Dimanche 31 mai 2016
Commune : Ile de Batz
Département : Finistère
En ouvrant les volets, le ciel s’est débarrassé de ses volutes de grisaille pour faire place à un soleil généreux. Du bonheur nous attend sur la table du petit déjeuner : des crêpes, un far aux raisins, des croissants, des confitures maison. Notre hôtesse se soucie que l’on ne manque de rien alors que la table regorge de tout. Nous quittons le gîte pour embarquer pour une courte traversée en direction de l’île de Batz. Le tour de l’île représente 12 km de sentiers côtiers. La côte sud est la plus urbanisée. Les maisons se sont éloignées de la côte qui subit les assauts des tempêtes.
Les champs de maraîchage, et notamment de pommes de terre, situés sur la côte nord sont abrités par des haies pour éviter un dessèchement des plants par les vents du nord et de l’est. En ce jour de fête des mères, un agriculteur ne s’empêche pas de traiter ses plants, par grand vent, en pulvérisant autant sa parcelle que celles qui lui sont contigües ainsi que les abords proches dont le sentier du littoral. Sans protection pour lui-même et sans considération pour les promeneurs, ce sont ces pratiques qui décrédibilisent cette profession. Coup de gueule du jour.
Le sentier contourne le jardin botanique Georges Delaselle. Nous n’aurons pas le temps d’y faire une petite incursion car nous devons prendre la vedette de 16 heures.
A marée descendante, une multitude de cailloux apparaissent, laissant deviner une navigation assez périlleuse. Nous débarquons sur l’immense passerelle qui relie le chenal en eau profonde du port de la cité des Johnnies.
Carte IGN openstreet 1/25000ème Trace Sitytrail sur androïd