Destination Nord-Finistère au pays des abers. La mer s’enfonce dans de profondes vallées fluviales au gré du flot et du jusant. Le paysage n’est pas inerte. D’heure en heure, les rochers se découvrent, les étendues vaseuses paraissent, les concessions ostréicoles émergent, les coquillages se referment en attendant la prochaine immersion.
C’est le pays des ajoncs et des hortensias, des tempêtes, de la pêche côtière.
C’est la côte des Légendes.
L'Aber-Wrach, à marée basse
Département : Finistère
Communes : Lannilis-Landéda
Distance : 26km
Temps : 7h30
Pour profiter du GR34, en partant du lieu-dit « Le Passage » près du pont métallique qui enjambe l’Aber-Wrac’h, nous laissons un véhicule à mi-chemin, au fond de la baie de Kerdreaz.
Nous traversons le pont et nous découvrons une vallée fluviale presque à sec car c’est aujourd’hui le jour de la marée du siècle avec un coefficient de 119.
Nous quittons momentanément les rives de l’aber pour suivre un chemin bordé de talus qui nous protège d’un vent de nord-nordet frais et bien établi.
A un kilomètre du port de pêche, nous rejoignons le bord de la côte. L’espace maritime se partage entre les tables pour l’élevage des huîtres et les corps morts pour le mouillage des bateaux de plaisance.
Les chalutiers sont à quai, arborant leurs couleurs éclatantes, leurs bouées et leurs pavillons multicolores.
Nous sortons du goulet. Les premiers îlots font leur apparition. Nous poursuivons en direction de la baie de Kerdreaz. L’heure du pique-nique a sonné mais l’endroit idéal pour se protéger des bourrasques est difficile à trouver. L’abri du vent, la place au soleil et la vue panoramique ne sont pas toujours conciliables.
Nous trouvons une partie de prairie fraîchement tondue qui satisfera aux deux premiers critères.
Nous laissons une de nos randonneuses qui nous récupèrera au point d’arrivée.
La pointe de la presqu’île Sainte Marguerite présente des espaces naturels très diversifiés. Tantôt des plages de sable fin, tantôt des accumulations de galets, tantôt des dunes herbeuses.
Un kite-surfeur nous éblouit de ses prouesses en frôlant le bord des roches découvertes. A l’arrivée sur la plage, une risée l’oblige à larguer sa voile qui s’envole au dessus de la dune dans notre direction.
Ma compagne réussit à maîtriser cette aile volante et à la maintenir plaquée au sol tandis que son propriétaire arrive en courant.
Au kilomètre 18, nous quittons le rivage de la mer d’Iroise pour s’enfoncer dans l’Aber Benoît.
Depuis le pique-nique, la marée s’est inversée. Le flot envahit à nouveau les abers.
Au lieu-dit Caméan, le GR34 passe par la grève. Mais l’eau a recouvert le domaine maritime. Nous essayons de parlementer avec un riverain afin de poursuivre notre périple sans avoir à faire un contournement par la route. En vain.
Nous devons nous résilier à faire un bon kilomètre supplémentaire. Nous entrons dans une vallée fluviale très resserrée. Les rives sont boisées et le sentier serpente à travers les arbres qui n’ont encore retrouvé leur feuillage.
Deux motards viennent perturber le calme de cette randonnée par leurs allers-retours pétaradants.
A l’arrivée, point de véhicule. Notre conducteur s’est trompé de lieu-dit. Le nombre de petites routes qui sillonnent la campagne ne facilitent pas la compréhension entre le groupe de marcheurs et la navette. Au bout d’une demi-heure de tractations téléphoniques, nous finissons par nous retrouver.
Vu l’heure tardive, nous grimpons tous dans le véhicule pour rejoindre le point de départ, récupérer l’autre voiture et filer vers le gîte, situé à quelques encablures du phare de l’île vierge.
Nous avons à peine le temps de souffler que nous débarquons au carré Saint Michel pour déguster quelques saveurs bretonnes et maritimes.
Carte IGN 1/25000ème- Tracé Sitytrail sur Quechuaphone
Département : Finistère
Commune : Plouguerneau
Kilomètre : 18 km
Temps : 5 heures
Rendez-vous au port de Saint Michel pour un parcours sur le GR34.
Nous nous retrouvons en face du restaurant pour entamer un premier tronçon de 9 km avant de rejoindre notre conductrice pour le pique-nique. La côte est superbement découpée. Le vent est encore plus pénible que la veille ; au large, la mer moutonne.
Après quelques hésitations sur le point de ralliement, nous rebroussons chemin pour faire halte, à l'abri du vent, afin de savourer tous ensemble notre encas.
Le phare de l'île vierge accessible à pied à marée basse
Nous avons en ligne de mire le haut phare de l’île Vierge. De nombreux touristes ont profité de la forte marée basse pour aller au pied du phare distant de plus d’un kilomètre de la côte.
Nous traversons les plages jonchées de stipes de laminaires. Quelques pêcheurs à pied sont venus en famille chatouiller la grève.
Au niveau du phare de l’île Wrac’h, nous entrons dans l’aber. Nous apercevons le port que nous avions traversé la veille. Le sentier grimpe sur les hauts de la vallée et nous dominons toute la ria.
Carte IGN scan express 1/25000ème - Tracé Sitytrail sur Quechuaphone