Passerelle sur le Sal Pont et port du Bono
En bordure de la vallée du Sal, nous parcourons l’arboretum riche de diverses essences d’arbres tels des tulipiers de Virginie, des séquoias de californie ou des chênes sessiles. Des panneaux pédagogiques permettent de les identifier et de connaître leurs caractéristiques. Nous avons découvert dans un article du journal local l’inauguration d’une passerelle enjambant le Sal et permettant de rejoindre l’autre rive en amont de la RN 165. Cette passerelle en remplacement d’un ancien barrage et d’une usine d’eau, tous deux démantelés pour permettre de retrouver la continuité écologique de ce petit fleuve côtier, permet d’établir une boucle entre les deux rives de la ria et le pont du Bono.
Donnée pour une distance de 14 kilomètres, nous ajoutons à cette randonnée, la partie nord de la futaie qui représente un détour d’à peine trois kilomètres, mais permet de remonter un peu plus en amont dans la vallée. La passerelle franchie, nous arrivons rapidement dans le hameau de Linderf. L’absence de marquage dans le village nous laisse perplexe. Heureusement quelques habitués des sentiers locaux nous mettent sur la bonne voie en prenant par l’impasse Ty Coz. Le chemin est aménagé, en effet des ponts de bois permettent de franchir les passages humides, mais il ne figure pas sur les cartes de l’IGN. Nous longeons ensuite la voie ferrée grâce à un droit de passage octroyé par les propriétaires privés. En arrivant dans le hameau de Kergonan, éberlués nous sommes de voir un panneau jaune tout récent, indiquant dans l’autre sens, les rives amont du Sal. Nous poursuivons notre périple selon les indications données par nos randonneurs de rencontre. Après avoir longé la quatre voies sur une distance de 200 mètres, un tunnel nous permet de passer de l’autre côté. A gauche ou à droite ? Aucune signalétique ne permet de savoir comment rejoindre les rives aval du Sal. Nous optons pour la gauche en direction du village du Téno. Bingo, à l’entrée du village, un nouveau panneau jaune nous indique la bonne direction en empruntant un chemin agricole. Peu de temps après nous entrons dans l’espace naturel remarquable de l’anse du Téno. Landes humides, tourbières, roselières, pour les ornithologues c’est un spot à ne pas manquer car les oiseaux de passage viennent nicher dans cet espace naturel sensible lors de leur migration. Ensuite, nous retrouvons les rives du Sal que nous longeons jusqu’à la chapelle de Saint Avoye. Une beauté architecturale remarquable tant à l’extérieur de par ses dimensions qu’à l’intérieur de par un juché en bois finement sculpté. Jusqu’au pont du Bono, nous ne quittons plus le bord de la rivière. Des chênes centenaires dont les racines plongent dans l’estran vaseux couvrent de leur ramure majestueuse le sentier.
Un cimetière de bateaux et une exposition photographique égayent notre randonnée. Nous franchissons le vieux pont et nous abordons l’autre rive où s’égrènent d’anciens parcs à huîtres et cabanons d’ostréiculteurs. Mais depuis les années 1970, le captage de naissains d’huîtres plates, suite à de nombreuses épizooties, a été abandonné dans la rivière du Bono et dans l’ensemble du Golfe pour faire place à l’élevage de l’huître creuse. Aujourd’hui, les murets en pierre des terre-pleins sont en restauration pour préserver ce patrimoine historique ostréicole. Nous parvenons sur la commune de Plougoumelen. De nombreux platelages facilitent, en période humide, la progression le long de la rivière. Nous traversons ainsi la roselière au fond de l’anse de Lann Bihan. Au milieu de la rivière, nous distinguons le dolmen de Roh Vilen émergé à marée basse. La montée des eaux au néolithique a provoqué son immersion au milieu d’une vaste étendue d’eau marine. Nous approchons de l’immense moulin à marée de Pont Sal construit en 1870. Un nouveau tunnel nous permet de rejoindre le bois de Pont Sal. Notre compteur kilométrique s’est affolé car il affiche une distance de 21 km. Même en soustrayant la boucle nord de l’arboretum, nous arrivons à une boucle d’environ 18km au lieu des 14km annoncés. Cette magnifique balade mérite d’être un peu mieux balisée dans l’attente d’une mise à jour des cartes topographiques de l’IGN et de mettre à disposition des usagers des informations de temps et de distance proches de la réalité.
Carte IGN - Tracé Sitytrai sur Androïd